Soixante participants. 120 œuvres. Cette manifestation est le terreau de l'émergence de nouveaux talents, considérés comme la relève d'un art qui ne cesse de sublimer par les diverses propositions des exposants. Le quatrième Salon d'automne, l'autre rendez-vous culturel de la rentrée dédiée aux arts plastiques, a ouvert ses portes jeudi passé, à 17h, à la galerie Baya du palais de la culture Moufdi-Zakaria. Cette manifestation, qui s'étalera jusqu'au 31 janvier 2011, se veut une tradition que toute l'équipe du palais veut perpétuer depuis voilà quatre ans. Comme lors des éditions précédentes, le 4e Salon d'automne accueille une soixante d'artistes peu ou méconnu, issus de vingt-cinq wilayas, dont Alger, Laghouat, Oran, Annaba… Cette année, la marraine de ce Salon n'est que la doyenne des artistes-peintres algériennes : Souhila Belbahar qui participe avec deux toiles : le Collier de jasmin et le Chant du rossignol (Femme pétale). Pour elle, ces participants représentent la relève de demain. “Il s'agit presque d'une consécration dans ce lieux prestigieux. Ils vont réaliser leurs rêves, leurs ambitions et les motiveront certainement à aller plus loin dans leur quête artistique”, déclare-t-elle. De son côté, la directrice du Palais de la culture, Mme Bouchentouf, a rappelé que le Salon d'automne, depuis son lancement en 2008, a permis à 250 artistes, toutes disciplines confondues, d'exposer leurs œuvres. Et d'ajouter que l'objectif principal de cet événement culturel annuel est de “soutenir et d'encourager la création artistique chez les jeunes talents”. Si l'an dernier, le Salon a compté parmi les exposants la plus jeune artiste, pour l'édition 2011, les organisateurs peuvent s'enorgueillir d'accueillir la doyenne parmi les participants : Mme Leïla Mimouni de Laghouat. Après une coupure de plus de quarante ans, elle renoue avec les arts-plastiques, encouragée en cela par ses enfants. Cette artiste dont le premier tableau remonte à 1957, participe avec deux œuvres : la Prière et Dar El Askri, des peintures sur verre. Elle est un exemple de détermination et de passion envers un art qu'elle affectionne. La particularité de ce 4e Salon d'automne, comme l'a souligné la directrice du Palais de la culture, c'est l'art interactif, proposé par Lyes Belhocine (Alger). Son œuvre Couleurs photo, à l'intersection de l'art et de la technologie, intègre créativité, programmation et multimédia afin de créer des “expériences uniques et riches, qui interpellent le visiteur”. Ce dernier devient “inter-acteur avec l'œuvre et lui donne vie par ses actions”, explique l'artiste. Par ailleurs, les œuvres accrochées sur les différents panneaux, constituant un parcours, voire un labyrinthe, sont des tableaux de peinture (différentes techniques : peinture à l'huile, sur verre, pastel, aquarelle, acrylique…) ou des photographies. Le visiteur a le loisir de découvrir des sujets aussi différents que passionnants, représentés de diverses manières. Le patrimoine algérien est également présent. Chaque participant, à travers son travail, reflète une sensibilité, une vision artistique, un regard qui dévoile. Dans ce dédale de couleurs et de beauté, l'on ne peut que reconnaître le talent et la passion. Un célèbre aphorisme de Guy de Maupassant selon lequel, “une œuvre d'art n'est supérieure que si elle est, en même temps, un symbole et l'expression exacte d'une réalité”, explique bien la démarche des organisateurs du Salon d'automne. Ces derniers veulent montrer à travers les œuvres des différents artistes algériens qui y exposent, reflétant ainsi “la diversité qui demeure le principe porteur de l'évènement”. Plus qu'une exposition, c'est une aventure artistique qui permet l'émergence de nouveaux talents. Amine IDJER 4e Salon d'automne, tous les jours au palais de la culture Moufdi-Zakaria, jusqu'au 31 janvier 2011.