Le 4e Salon de l'optique s'est clôturé samedi. Peu d'exposants certes mais pour les opérateurs la réussite ne passe pas obligatoirement par la quantité mais par ce qu'elle peut délivrer comme messages. Et c'est ce qui a fait la force de cette 4e édition que patronne le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et qu'organise RH. International Communication. Les opticiens, qui viennent de remettre sur les rails leur association nationale, expliquent qu'ils ne sont pas des vendeurs de lunettes mais des prestataires de service et qu'ils auront souhaité à ce titre rencontrer le ministre dont le siège n'est qu'à trois cents mètres de l'exposition ou alors un de ses collaborateurs, une visite qui aurait très certainement permis de débattre des questions inhérentes à la formation, au marché parallèle. Lors de cette manifestation et à la veille de sa clôture qui a eu lieu hier les exposants ont évoqué lors d'une réunion le déficit en matière de couverture sanitaire, puisque “nous enregistrons 15 millions de sujets à traiter ; et sur ces 15 millions, 6 millions sont porteurs de correction, alors que 9 millions sont perdus”. De plus, note le directeur de l'Institut d'optique ophtalmique El-Faraby d'Oran, “nous comptons 1 200 boutiques d'optique médicale en Algérie qui n'arrivent pas à couvrir les besoins de la population”. Il faut savoir, devait-il indiquer, que “nous avons, compte tenu de notre population estimée à 37 millions d'habitants, un rapport de 1 opticien pour 37 000 habitants, alors que la norme de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de l'ordre de 1 pour 7 000 habitants. C'est dire, combien est large le déficit des opticiens dans notre pays”. Dans son intervention, il parle d'hécatombe, savez-vous que les 4 établissements de formation paramédicale sont fermés. Par un texte, le décret 11-121 du 20 mars 2011 et qui a été publié au Journal officiel du 7 avril dernier, on n'inscrit plus d'étudiants. Ce décret précise que tous les métiers paramédicaux basculent du ministère de la Santé au ministère de l'Enseignement supérieur. Et au ministère de l'Enseignement supérieur, ils disent qu'il faut trois années pour se préparer. Ce qui veut dire qu'il n'y aura plus de formation durant trois années”, note le Dr Chaâbane Ghaouti. Le Salon de l'optique poursuivra sa marche vers un salon qui réunira du 24 au 27 mai prochain le 5e Salon international de l'optique, de la lunetterie, de l'optométrie. Un espace qui sera élargi aux autres associations afin que la profession livre le message de la compétence, du savoir-faire et de son souci d'aller vers des négociations qui ouvriraient les portes de l'investissement. R. N.