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Crises communautaristes au Nigeria
Nouveau terrain de chasse d'Aqmi
Publié dans Liberté le 12 - 11 - 2011

Le Nigeria est sur le qui-vive, le nord du pays a encore subi des attaques des militants de Boko Haram, une secte islamiste soupçonnée d'être liée à Al-Qaïda via sa franchise Aqmi qui se déploie dans tout le Sahara sahélien et ses périphéries. Les nouvelles attaques sanglantes revendiquées par Boko Haram, qui multiplie depuis peu les attentats-suicide, démontrent sa radicalisation, certains allant jusqu'à parler de véritable insurrection armée.
L'ambassade des Etats-Unis, dans ce pays, a dit craindre que de nouveaux attentats puissent toucher Abuja. Quelque 13 000 soldats ont été déployés au cours des derniers jours dans la capitale. Des points de contrôle ont été dressés aux abords de grands hôtels d'Abuja pouvant être la cible d'attaques. Longtemps perçu comme un groupe local avec une base dans le Nord-Est où il est particulièrement actif, Boko Haram y a multiplié les assassinats de policiers, de soldats et les attaques de bars à bière à l'aide d'armes à feu ou de bombes artisanales. Ses actions sont devenues de plus en plus sophistiquées et la donne a changé le 26 août quand la secte a revendiqué un attentat-suicide contre le siège de l'ONU en plein cœur de la capitale Abuja, faisant 24 morts.
En revendiquant ces attaques, le groupe a également lancé une menace : “Nous allons continuer à attaquer des cibles du gouvernement fédéral tant que les forces de sécurité continueront à persécuter nos membres et les civils vulnérables”, a averti un porte-parole présumé. La charge symbolique et la dimension internationale de cette attaque ont rapidement alimenté les inquiétudes sur d'éventuels liens avec des groupes terroristes extérieurs, notamment la branche maghrébine d'Al-Qaïda. Aux symboles de l'autorité de l'Etat, les cibles de prédilection de ses actions, la secte annonce désormais son objectif qui, dans une première phase, est une application plus stricte de la charia dans le Nord, une région majoritairement musulmane où la loi islamique est en vigueur depuis plus de dix ans. Puis la conquête du Sud à dominante chrétienne. Le gouvernement fédéral a déployé en force l'armée, parfois mise en accusation pour sa brutalité. Mais pour certains observateurs, l'“option militaire” n'est pas adéquate. À chaque fois qu'il a été attaqué par la police ou l'armée, Boko Haram a émergé à nouveau et plus menaçant. C'est toute la dialectique de l'islamisme politique. Après une insurrection violemment matée en 2009, Boko Haram avait fait profil bas un temps, avant de refaire surface de façon spectaculaire, cette année au point d'établir un climat d'insécurité au Nigeria. L'impact de sa dernière insurrection est à la fois politique, social et économique. Bref regard sur Boko Haram qui attire désormais l'attention du monde entier. Ses membres sont surnommés les talibans du Nigeria, son logo signifie “l'éducation occidentale est un péché” en langue haoussa, la plus parlée dans le nord du Nigeria, à majorité musulmane, où la secte a sa base et réclame l'établissement d'un Califat islamique au Nigeria. Son leader spirituel, Mohammed Yusuf, jeune prédicateur qui l'a fondé en 2002 dans l'une des régions les plus pauvres du pays, a été tué en 2009, alors qu'il était aux mains de la police après avoir appelé quatre Etats à l'insurrection. Boko Haram a juré de venger sa mort. Il faut également savoir qu'au Nigeria si les autorités fédérales sont laïques, douze Etats ont instauré la charia, même si seulement deux l'appliquent rigoureusement. Selon l'analyse de l'International Crisis Group (ICG), les appels à l'établissement d'un Etat fédéral islamique au Nigeria témoignent surtout d'une insatisfaction politique et sociale des habitants du Nord. La jonction aurait été établie entre Boko Haram et Al-Qaïda au Maghreb islamique mais aussi avec les shebab somaliens, qui auraient formé certains de ses membres.
D. B.


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