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La fille des Aurès 71eme partie
Publié dans Liberté le 16 - 11 - 2011

Résumé : L'imam se met à raconter à Faouzi une histoire invraisemblable. Il y a des années de cela, il avait reçu la visite d'un homme qui se prétendait être le ravisseur du bébé. Ce dernier avait demandé après l'ancien imam, et fut affligé d'apprendre son décès. Il raconta tout de même et en détail tous les faits du kidnapping dont il était l'auteur.
C'était l'heure de la dernière prière, et des fidèles affluaient. L'imam se lève :
- Tu m'excuseras mon fils, mais je n'ai pas d'autres renseignements. Toutefois, laisse-moi tes coordonnées. Sait-on jamais ? Peut-être que je me rappellerais d'autres détails.
Faouzi s'empresse de remettre sa carte de visite à l'homme, avant de le remercier et de quitter les lieux.
Il retrouve le chauffeur de taxi endormi sur son volant, et le réveille en le tirant doucement pas l'épaule. Ce dernier sursaute avant d'ouvrir les yeux :
- Ah vous voilà enfin ! Je pensais que vous alliez passer la nuit dans cette mosquée jeune homme.
Faouzi s'installe à côté de lui et lance :
- L'affaire qui m'amène dans ce village n'est pas des moindres. Il y a l'avenir d'une personne en jeu.
Le bonhomme le regarde d'un air curieux :
- Je ne vous suis pas bien.
Faouzi lève une main :
- Vaut mieux ne pas trop me suivre. Je suis peut-être un peu dingue. Mais maintenant que je sais que le bébé a été kidnappé, ce qui sous-entend qu'il n'est pas un enfant illégitime, je veux retrouver coûte que coûte sa famille.
Le chauffeur est de plus en plus intrigué :
- Je ne vous comprends pas jeune homme, mais au cas où je pourrais vous être d'une quelconque aide, n'hésitez pas à faire appel à moi. J'habite au centre-ville de Batna.
Faouzi lui tendit sa carte de visite. Le chauffeur y jette un coup d'œil :
- Vous êtes journaliste. Vous travaillez à Alger et vous êtes ici pour une enquête sur quelqu'un ?
Faouzi hoche la tête :
- Il se fait tard. Je n'aurai pas le temps de vous narrer tous les détails.
Il le dévisage un moment avant de poursuivre :
- Vous êtes de la région ?
- Oui ! Je suis un Chaoui jusqu'à la racine des cheveux. Mes parents sont nés dans les Aurès tous les deux, et durant la guerre, ils ont dû quitter leur patelin pour s'installer en ville… Vous comprenez ? Les bombardements, les incursions nocturnes. Bien sûr à cette époque j'étais encore un adolescent.
- Vous connaissez beaucoup de familles à Batna ?
- La plupart des anciennes familles. D'ailleurs ici on a tous un lien de parenté. Je veux dire qu'entre anciens, les échanges et les mariages étaient légion. Mais de nos jours, la ville prend de l'ampleur. Et comme toutes les grandes villes, il y a l'exode rural, et des gens de toutes les régions du pays viennent s'installer ici.
- Cela se comprend. Les temps évoluent pour tout le monde.
Faouzi marque un temps d'arrêt. La nuit avait enveloppé les lieux, et la route était déserte. Un petit vent tiède s'était levé, mais le ciel était étoilé. La forêt s'étendait sur les deux côtés de la route, à perte de vue. Faouzi se demanda s'il pouvait interroger le chauffeur. Ce dernier lui paraissait fiable. Il était âgé d'une soixantaine d'années et avait l'air d'un bon père de famille.
- Dis-moi mon ami, finit-il par demander. Je ne sais pas si le moment est bien choisi, mais j'aimerais juste savoir si tu n'avais pas entendu parler de l'enlèvement d'un bébé dans la région.
- Un enlèvement ? Quand ça ?
- Cela remonte à plus d'une vingtaine d'années. Vingt six ans ou un peu plus. L'enfant, une fille, était née dans une famille aisée, et on l'avait kidnappé au septième jour de sa naissance pour demander une rançon. Cette affaire ne vous rappelle rien ?
Le chauffeur repousse sa casquette:
- Vous êtes sûr que vous n'êtes pas trop fatigué jeune homme ? Il fait trop chaud pour la saison, et vous n'êtes pas habitué au climat sec de notre région.
Faouzi sourit :
- Ce n'est pas la première fois que je viens dans cette région hospitalière. J'ai déjà fait plusieurs couvertures médiatiques. La plus récente remonte au dernier Festival de Timgad.
Le chauffeur ébauche un sourire :
- Content de vous l'entendre dire (il toussote). à vrai dire, les affaires de kidnapping et d'enlèvement ne sont pas ma tasse de thé. Je suis quelqu'un qui trime dur pour gagner sa vie. Parfois, il m'arrive de ne pas rentrer chez moi des jours durant. Heureusement que mes enfants sont assez grands maintenant pour se débrouiller seuls.
Il se frotte le crâne, puis remet sa casquette en place avant de poursuivre :
- Néanmoins, comme vous me plaisez bien jeune homme, je vais vous aider. Ici rien ne passe inaperçu pour les avertis. Je vais contacter un ami à moi. Un gérant de café. Lui seul pourra me renseigner là-dessus sans faille. Vous connaissez l'ambiance des cafés n'est-ce pas ?
Faouzi acquiesce en souriant :
- J'en connais un bon bout. Les cafetiers sont parfois mieux informés que les journalistes.
Le chauffeur se met à rire :
- Eh bien, je n'ai rien à vous apprendre là-dessus. Dès demain je m'occuperai de cette affaire. Qui sait ? Peut-être que vous aurez un bon fil conducteur
- Je compte sur vous mon ami.
Ils étaient arrivés devant l'hôtel où Faouzi avait retenu une chambre, et le chauffeur lui dit :
- Le journée a été bien pleine pour vous. Allez vous reposer.
- Vous passerez me prendre au milieu de la matinée. Cela vous arrange-t-il ?
- Parfaitement jeune homme. Vous pouvez compter sur moi.
Faouzi descendit et referma la portière du véhicule, avant de le saluer le chauffeur.
(À suivre)
Y. H.


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