Pas moins de 137 ouvriers de l'unité de céramique d'El-Malah ont décidé d'observer depuis quelques jours un mouvement de grève pour dénoncer les dures conditions de travail auxquelles ils font face et qui sont aggravées par l'absence d'une section syndicale. Selon M. Ramdane Mezada qui s'exprimait ce jeudi au nom de ses collègues grévistes : “Aux difficiles conditions de travail vécues par les salariés viennent se greffer les licenciements abusifs et la hogra”. Ce mécontentement généralisé a reçu un soutien inconditionnel le l'union territoriale de l'UGTA qui a jugé les revendications des travailleurs légitimes. Ces revendications se résument en une absence des droits fondamentaux des salariés, aussi minimes soient-ils. “Nous sommes exposés au risque permanent d'une contamination chimique. C'est pourquoi nous ne cessons de revendiquer des tenues protectrices”, nous fera savoir M. Mezada qui déplore l'absence d'un médecin, d'une ambulance, des œuvres sociales et d'une cantine sachant que l'usine en question se trouve éloignée de la localité d'El-Malah tout en précisant que les salaires continuent d'être versés en numéraire. “Nous voulons être rémunérés en conséquence avec l'ouverture de comptes bancaires ou CCP”, nous déclarera notre interlocuteur. De son côté, M. Benaouda Mohamed, secrétaire général du bureau de wilaya de Aïn Témouchent de l'UGTA s'est dit solidaire avec les travailleurs de cette unité, considérant que leurs revendications sont légitimes et conformes au droit garanti par la Constitution et par la loi 90-14 relatif à la pratique de l'activité syndicale. “Nous avons tenté de joindre le responsable de l'unité de céramique qui se trouvait à Ouargla et qui ignorait les revendications des travailleurs et ce, afin de trouver une solution à ce conflit afin de garantir la stabilité de l'entreprise”, dira M. Benaouda qui reconnaît que le personnel exerce dans les pires conditions. Aux dernières nouvelles, nous venons d'apprendre que les travailleurs qui auraient eu gain de cause pourrait bien geler le mouvement de grève et reprendre le travail au début de cette semaine en raison de la satisfaction de la principale revendication, celle de l'installation d'une section syndicale prévue pour hier samedi et ce, à l'issue d'âpres négociations entre le bureau de wilaya de l'UGTA et l'employeur. M. LARADJ