Lâché par la majorité de ses soutiens, le président Bouteflika se serait retourné vers la mouvance islamiste, particulièrement celle encore sous l'emprise des ex-responsables du parti dissous. Selon des sources proches de l'ex-FIS, l'oncle de Ali Benhadj, ancien numéro deux du parti dissous, aurait été reçu le mois dernier au palais d'El-Mouradia par le chef de l'état. Cet homme, cadre à la wilaya d'Alger, a été sollicité par l'entourage du président en prévision de l'élection présidentielle de 2004, selon les mêmes sources. Lorsqu'il a rencontré M. Bouteflika, ce dernier lui aurait demandé de jouer le médiateur entre lui et Ali Benhadj en vue d'arracher son soutien à ce scrutin, autrement dit la caution de l'ex-FIS, précisent ces sources. En contrepartie, le Président aurait promis à cet homme d'être nommé chef de daïra, dans la wilaya de Mostaganem, où il succédera au fonctionnaire tué dans un accident de la circulation, il y a quelques semaines.