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Sa famille favorable à un «exil politique»
ALORS QUE KSENTINI AFFIRME ÊTRE CONTRE UN AUTRE PROCÈS BENHADJ
Publié dans L'Expression le 06 - 03 - 2003

A quatre mois de sa libération, l'ex-n°2 du parti dissous alimente les débats les plus passionnés.
Des sources proches de la famille de Ali Benhadj, l'ex-n°2 du parti dissous, affirment que celle-ci serait favorable à un «exil politique» du détenu, si les autorités consentent à le faire. Les mêmes sources ajoutent que «cette issue conviendrait parfaitement à l'état de santé de Ali Benhadj», même si celui-ci montre des réticences à accepter cette offre. Détenu dans la prison militaire de Blida depuis juin 1991, pour au moins sept chefs d'inculpation, dont l'atteinte à la sécurité de l'Etat, Ali Benhadj a purgé presque la totalité de sa peine (12 ans) et se trouve «normalement» libérable vers la fin du mois de juin de l'année en cours. «Normalement», car beaucoup de représentants de la mouvance dite « éradicatrice » semblent vouloir s'opposer à la libération du leader emblématique de l'ex-FIS, arguant que celui-ci a encore à répondre de graves accusations qui ont été portées contre lui alors qu'il purgeait encore sa peine. Il semble, cependant, que ce souhait soit «irréalisable» et peu envisageable dans le contexte actuel. Le chef suprême de l'armée algérienne, corps de sécurité qui a été investi de la lutte antisubversive depuis douze ans, avait déclaré, lors d'un point de presse, que «Benhadj était libérable au lendemain des douze ans requis», et que, par conséquent, rien ne pouvait entraver cette libération.
De son côté, Farouk Ksentini a déclaré, il y a deux jours, qu'il était foncièrement contre toute velléité de faire un autre procès à un prisonnier «qui vient de purger la totalité de sa peine». S'exprimant au nom de l'instance qu'il dirige, Ksentini ne reflète pas moins un avis autorisé et une opinion qui est très proche de celle de la présidence de la République. L'importance de savoir de quoi demain sera fait, avec ou sans Benhadj au coeur de l'islamisme algérien, est d'une importance qui n'échappe à personne, même si certains responsables grincent des dents à chaque fois que son nom (ré) apparaît dans la presse nationale. Non seulement, Benhadj reste l'axe central de l'islamisme en Algérie, mais surtout, il se (re) trouve au centre d'enjeux ébouriffants, aussi bien en ce qui concerne la nébuleuse radicale que les divers courants qui composaient l'ex-FIS. Tout d'abord, il y a l'AIS qui, par la biais de son chef, Madani Mezrag, tente de le récupérer et d'en faire un allié, afin que, d'un côté, elle soit appuyée d'une «couverture légale», qui fait défaut aux autres organisations armées, trêvistes ou actives, et d'un autre côté qu'elle soit l'unique instance qui, parmi les groupes armés, avait «réellement» représenté le FIS. Les implications politiques ultérieures de pareille manoeuvre ne peuvent être qu'intéressantes. Il y a aussi le fait que l'instance islamiste du FIS à l'étranger dite «groupe Dhina» a organisé, l'été dernier, un mini-congrès à Bruxelles, et s'est posée de fait comme le continuateur de l'action du FIS et la seule instance légale du parti dissous. Entre le soutien de Abassi Madani à cette instance et l'opposition du groupe des «fondateurs-légalistes» (Djeddi, Boukhamkham, Kebir, etc.), seul Benhadj est capable du crédit et de la consistance aux uns ou aux autres. Là aussi, les implications politiques seront énormes, car si le «groupe d'Alger» est généralement sensible à la démarche de la réconciliation nationale et à la trêve de l'AIS et disposé à un dialogue avec les autorités, le «groupe Dhina» se pose comme le champion d'une ligne radicale et ostensiblement opposée à l'Etat qu'il continue de qualifier de «junte militaire». Au-dessous de tout cela, il y a le fait de savoir si Benhadj sera encore une idole aux yeux de la nouvelle jeunesse urbaine pauvre ou si, ne l'ayant pas connu, et ayant vécu d'autres formes de revendications sociales, elle lui tournera le dos. Toute la question est là et toute la crainte des hauts responsables politiques et militaires du pays réside aussi dans cette hantise de le voir encore une (troisième) fois représenter le gourou d'une jeunesse dont la contestation sociale à toujours tendance a être émaillée de légitimité religieuse.


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