Après Sonatrach et Naftal, le groupe Cevital occupe la troisième place dans le classement 2011 des 500 premières entreprises africaines qui vient d'être publié. Au plan national, le groupe passe ainsi devant Sonelgaz qui est reléguée à la quatrième position. Dans le domaine de l'agroalimentaire, le groupe Cevital est la troisième plus grosse entreprise africaine, immédiatement après deux entreprises sud-africaines. Le classement de Jeune Afrique tient compte du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel. Ce classement confirme la dynamique de croissance que le groupe Cevital a su imprimer depuis sa création en 1998. Avec un taux de croissance annuel de deux chiffres, le groupe Cevital a atteint aujourd'hui une taille qui lui permet d'acquérir le statut de “global player” régional et continental. Un statut déjà consacré par le rapport The African challengers de BCG, le prestigieux cabinet américain de stratégie. Paru en 2010, ce rapport avait placé le groupe Cevital parmi les 40 meilleures entreprises africaines au regard de leur taille, de leur dynamique de croissance et de leur ouverture à l'international. Dans le classement du BCG, Sonatrach et le groupe Cevital sont les deux seules entreprises algériennes à figurer parmi les 40 challengers africains. L'essor du groupe Cevital est le résultat d'une stratégie fondée sur une croissance endogène portée par des investissements industriels dans des secteurs à fort potentiel avec, dès le départ, un choix des technologies les plus évoluées et des tailles importantes qui assurent des coûts de production compétitifs. C'est ce qui a permis au groupe de détenir des parts substantielles du marché local dans la plupart de ses activités : agroalimentaire, verre plat, TV-électroménager… ; et de dégager des capacités d'exportation qui ont rapidement placé le groupe Cevital comme le deuxième exportateur algérien, derrière Sonatrach. Ce succès est aussi dû à une stratégie financière qui privilégie le réinvestissement sur la distribution de bénéfices.En effet, seul 1% des bénéfices est distribué aux actionnaires, 49% sont versés à l'Etat sous forme d'impôts et taxes et les 51% restants sont réinvestis dans des projets nouveaux ou pour l'extension des capacités existantes. Cette stratégie permet ainsi au groupe Cevital de dégager une capacité d'autofinancement exceptionnellement élevée l'autorisant à élargir rapidement son portefeuille d'activité dans de nouveaux secteurs : pétrochimie, sidérurgie… Dans cette direction, le groupe Cevital s'apprête à édifier un grand complexe pétrochimique à Arzew qui va créer toute une filière industrielle dans la fabrication de propylène et de polypropylène avec plusieurs centaines de PMI tout autour employant plusieurs dizaines de milliers de personnes. Comme pour les autres industries investies par le groupe Cevital, ce complexe va contribuer à faire passer l'Algérie de la situation d'importateur net vers celui de pays exportateur compétitif. Ce succès est enfin dû à un management fondé sur des valeurs fortes qui sont la marque du groupe : intégrité, innovation, qualité, respect du client, citoyenneté. Ce sont probablement ces valeurs qui ont amené les analystes de Jeune Afrique à distinguer Issad Rebrab, le fondateur et PDG du groupe Cevital, parmi les 30 meilleurs managers dans son classement 2011. Avec le développement en plein essor de ses exportations et la mise en production de ses nouvelles installations industrielles, nul doute que le groupe Cevital va encore gravir des échelons dans les futurs classements internationaux des entreprises les plus performantes. Le groupe Cevital trace ainsi un sillon que pourront emprunter d'autres entrepreneurs algériens pour faire émerger dans notre pays une puissance industrielle de premier plan, à la hauteur de nos atouts et de nos compétences. S.S (*) Consultant en stratégie et communication