Il s'agit d'une assiette de 4 hectares, située sur les hauteurs de la plage de Aïn Achir, à moins de 300 mètres au niveau de la zone d'extension touristique (ZET) du littoral. Les Scouts musulmans de la wilaya de Annaba viennent de perdre une assiette d'une superficie d'environ 4 hectares au niveau de laquelle ils comptaient réaliser leur projet de camp de vacances. Un rêve que tous les adhérents au mouvement scout national caressaient depuis des années, d'autant plus que cette parcelle est située sur les hauteurs de la plage de Aïn Achir, l'une des plus belles de la ville balnéaire. Le lot en question, situé à moins de 300 mètres au niveau de la zone d'extension touristique (ZET) du littoral, avait été attribué, enregistré et publié en bonne et due au profit des SMA. Contre toute attente, cette superficie a été cédée à une personne physique pour la construction d'un complexe touristique. En plus du préjudice causé au mouvement scout, qui s'est vu ainsi spolier d'un espace propice à l'activité en plein air, cette seconde attribution est interprétée comme une entorse à la réglementation en vigueur en matière de préservation de l'environnement, estiment les concernés. Ces derniers dénoncent le fait que les lois régissant ce concept n'ont pas été respectées par ceux-là mêmes qui sont censés les faire appliquer et de rappeler que la vente de lots de terrain, situés à moins de 300 mètres du littoral est strictement interdite. Ils arguent que les propriétaires de terrains situés à l'intérieur de la ZET doivent impérativement intégrer leurs éventuels projets dans le plan global d'aménagement du territoire, ce qui n'a pas été le cas, soutiennent-ils. Nos interlocuteurs affirment que oui car les directives du wali de Annaba en matière de gestion du foncier n'ont de toute évidence pas été suivies, le cas échéant, celui-ci avait dans un passé récent averti, à ce propos, que “seul l'aménagement d'espaces, d'aires de jeux ou de parkings est toléré dans des terrains situés dans des zones vierges et à moins de 300 mètres du rivage. Par contre, il est autorisé, a-t-il précisé, de construire dans des zones urbanisées, avec cependant, l'obligation de respecter totalement et scrupuleusement les normes fixées par la DUCH”. Nous apprenons enfin qu'un dossier bien ficelé a été transmis, à cet effet, aux plus hautes instances du pays pour solliciter l'ouverture d'une enquête judiciaire et déterminer ainsi les tenants et les aboutissants de cette affaire. B. B