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Djamel Benbelkacem, Conseiller à la banque d'Algérie
“Il est impropre et inexact de parler de dévaluation du dinar”
Publié dans Liberté le 03 - 03 - 2012

“Si on apprécie le dinar, on rendra beaucoup moins chères les importations pour la revente en l'état, ce qui va concurrencer de manière féroce la production de nos entreprises locales, ce serait tout simplement leur faire un mauvais cadeau, un cadeau empoisonné”, estime M. Benbelkacem.
Le dinar n'a subi ni dévaluation ni dépréciation. C'est, du moins, ce qu'a indiqué, jeudi sur les ondes de la radio Chaîne III, Djamel Benbelkacem, conseiller à la Banque d'Algérie. “En économie, les mots sont très précis. Et le mois dernier dans la presse, on a un peu dit tout et n'importe quoi là-dessus”, a regretté Djamel Benbelkacem, expliquant les notions relatives à la dévaluation et la dépréciation.
“On parle de dévaluation lorsque le taux de change est fixe. C'est-à-dire, lorsque le taux de change d'une monnaie par rapport à une autre ne varie pas, ni dans la journée, ni dans la semaine, ni dans le mois, à l'exemple de la monnaie chinoise, le yuan, fixe par rapport au dollar. Dans les régimes de taux fixe, ce sont les autorités qui décident d'augmenter et de diminuer la valeur de la monnaie nationale par rapport aux autres monnaies. En revanche, dans le régime de taux de change flottant, le taux de change d'une monnaie varie plusieurs fois dans la journée”, a expliqué “L'invité de la rédaction” de la Chaîne III. Qu'en est-il du dinar ?
“Il est soumis au régime de flottement dirigé. Ce qui veut dire que sa valeur change au moins cinq fois par jour sur le marché interbancaire des changes”, indique M. Benbelkacem, soulignant qu'il n'y a pas de dévaluation quand le taux de change d'une monnaie est flottant (genre l'euro ou le dollar) ou flottant dirigé, comme le dinar. “Pour le dinar, il est impropre, il est inexact de parler de dévaluation, et ce n'est pas une question de sémantique”, estime le conseiller à la Banque d'Algérie. Poursuivant son argumentaire, il précise qu'on recourt à la dévaluation dans le cas du régime de change fixe, lorsque l'économie se trouve en profond déséquilibre. C'est-à-dire, lorsqu'un pays importe beaucoup plus qu'il n'en exporte. Résultat : il s'endette. Pour éviter cet endettement, on dévalue la monnaie, affirme-t-il, afin de rendre les importations plus chères, favoriser les exportations et équilibrer la balance commerciale. “Or, dans le cas de l'Algérie, il n'y a pas eu de déséquilibres. On est en excédent du compte courant. On exporte beaucoup plus qu'on n'importe. Le budget de l'Etat a été en excédent depuis 2001. Un très léger déficit a été enregistré en 2009 et 2010, mais en 2011, il sera équilibré”, a souligné Djamel Benbelkacem. “Non seulement on ne peut pas parler de dévaluation parce qu'on est en régime de change flottant dirigé, mais aussi parce qu'il n'y a pas de déséquilibre”, a-t-il insisté. Le conseiller à la Banque d'Algérie a rappelé que le taux de change du dinar était fixe jusqu'au début des années 1990.
Il était même surévalué, en raison d'une gestion administrative. Cela s'est traduit par de profonds déséquilibres. Un plan d'ajustement structurel a été nécessaire pour rétablir les déséquilibres et aligner le cours de change du dinar sur son cours réel. “C'est pour cela qu'il y a eu la dévaluation de 1994”, a-t-il rappelé.
La Banque d'Algérie a continué à aligner le cours nominal du dinar sur le cours réel jusqu'au début des années 2000. “Depuis les années 2000 jusqu'à maintenant, il n'y a pas d'effritement du dinar”, soutient Djamel Benbelkacem, indiquant, par exemple, que le dollar en 2002 valait 79 DA. Actuellement, il vaut 74 DA. “Donc, par rapport au dollar, le dinar s'est apprécié entre 2002 et 2011. On ne peut pas faire cet amalgame et dire qu'il y a un lent effritement. Ce n'est pas vrai”, a-t-il conclu.
Le conseiller à la Banque d'Algérie récuse la dépréciation du dinar. “Il n'y a pas eu de dépréciation du dinar”, affirme-il, “rétablissant la vérité par les chiffres”. Selon lui, en moyenne annuelle, entre 2010 et 2011, le dinar s'est apprécié par rapport au dollar de 2,1%. Il s'est déprécié, il est vrai, par rapport à l'euro de 3%. En moyenne trimestrielle, le cours de change du dinar s'est apprécié non seulement par rapport au dollar mais aussi par rapport à l'euro. “Si on compare le dernier trimestre de 2010 par rapport au dernier trimestre de 2011, le dinar s'est apprécié par rapport au dollar de 0,28% et de 1,34% par rapport à l'euro”, a-t-il relevé. M. Benbelkacem ne partage pas également l'avis de ceux qui revendiquent l'appréciation de la valeur du dinar. “Si on apprécie le dinar, on rendra beaucoup moins chères les importations pour la revente en l'état, ce qui va concurrencer de manière féroce la production de nos entreprises locales, ce serait tout simplement leur faire un mauvais cadeau, un cadeau empoisonné”, a-t-il argumenté. La Banque d'Algérie, souligne M. Benbelkacem, “n'est pas sur une île isolée. Elle gère le taux de change du dinar conformément à une approche professionnelle commune à toutes les banques centrales du monde. Le taux de change n'est pas un simple prix comme le prix de la tomate, c'est une variable macroéconomique qui reflète les performances d'un pays. La Banque centrale gère le taux de change, en tenant compte des fondamentaux, pour assurer la compétitivité de notre économie”.
M R


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