Les établissements scolaires sont paralysés par la grève des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité. Le débrayage a commencé dimanche pour les adhérents de l'Unpef et lundi pour ceux du SNTE. L'action se poursuivra pendant trois jours pour les deux syndicats. Le SNTE prévoit en parallèle un sit-in national le 10 avril et une rencontre le 14 du mois en cours à Béjaïa. Ces fonctionnaires réclament leur intégration dans le secteur, la révision du classement catégoriel, une augmentation salariale, le droit à la formation et un texte de loi leur évitant l'exploitation des responsables. Le débrayage a été largement suivi par les fonctionnaires concernés. Selon les statistiques de l'Unpef, le taux de suivi au premier jour se situe entre 50 et 91%. Ceci en dépit “des intimidations et pressions exercées sur les grévistes par certains directeurs et intendants qui auraient pu soutenir leurs collègues qui vivent dans une totale pauvreté et accomplissent les tâches les plus difficiles et dans toutes les conditions et sous leurs ordres”. Pour l'Unpef, cette adhésion massive à la grève prouve si besoin est le refus de ces fonctionnaires “des conditions désastreuses dans lesquelles ils travaillent”. M. B.