Il s'agit du deuxième appel à la grève après celui lancé par le Cnapest pour le 10 avril. les corps communs et les ouvriers professionnels de l'Unpef ont emboîté le pas à ceux affiliés au SNTE pour un débrayage à compter du 8 avril. Au moment où le département de Benbouzid et les élèves des classes d'examens se préparent aux prochaines épreuves scolaires, les syndicats du secteur de l'éducation nationale aiguisent leurs couteaux pour une nouvelle confrontation. La menace de la paralysie des établissements scolaires, dans les prochains jours, se précise et se rapproche au fur et à mesure que le statut particulier amendé tarde à voir le jour. En effet, les appels à la grève se multiplient du côté des syndicats de l'éducation qui passent à la vitesse supérieure et accentuent leur pression et autres menaces dans l'espoir de faire aboutir leur combat. À peine deux jours après la publication d'un communiqué où un appel a été lancé aux bureaux de wilaya pour voter le lancement d'une grève ouverte pour le 12 avril prochain, le Snte revient à la charge par un nouveau communiqué. Ce dernier a, comme il fallait s'y attendre, confirmé la tenue de cette action approuvée à l'unanimité par les bureaux de wilaya. Les responsables de l'éducation nationale ainsi que ceux du travail et de la protection sociale ont été informés par une correspondance officielle du Snte à laquelle a été joint le préavis “de grève ouverte jusqu'à la satisfaction de nos revendications”. Au chapitre des motifs de cette montée au créneau, le communiqué du Snte évoque la crainte quant à l'aboutissement du statut particulier amendé. “la copie finale pourrait être décevante car ne répondant pas aux attentes des travailleurs du secteur.” Cette crainte est justifiée par la non-implication des syndicats dans l'élaboration de la copie amendée au niveau de la commission ad hoc et l'ignorance totale des propositions du syndicat. Haussant le ton, le Snte “avertit l'administration des conséquences de toute tentative de pression ou d'intimidation car le recours à la grève est un droit constitutionnel et légal”. Un appel est, enfin, lancé à tous les travailleurs du secteur de l'éducation nationale pour un suivi massif du débrayage. Il faut préciser, à ce propos, que sauf imprévu, les établissements scolaires seront paralysés le 10 avril par la grève des adhérents du Cnapest. L'action sera précédée par le débrayage des corps communs et les ouvriers professionnels du Snte et de l'Unpef. M B