Le statut particulier des travailleurs de l'éducation nationale n'est pas près de connaître son épilogue. Les innombrables révisions n'ont toujours pas abouti à un texte sur mesure, qui répondrait aux revendications des différents corps de l'éducation nationale. Les augmentations salariales accordées aux enseignants n'ont pas réussi à mettre fin au spectre de la paralysie des établissements et de la menace qui pèse sur les prochains examens de fin d'année. De nouvelles menaces de grève fusent du côté des syndicats et de leurs différentes coordinations. C'est le cas notamment pour la Coordination nationale des adjoints d'éducation affiliée au Snte. Cette dernière a décidé de “relancer” ses actions de protestation par “des sit-in devant les Directions de l'éducation tous les mardis et des rassemblements nationaux historiques à partir du 21 avril, dont les lieux seront décidés ultérieurement”. Le communiqué de la coordination relève “l'absence d'une réelle volonté du côté de la tutelle pour corriger la carrière professionnelle des adjoints d'éducation, manque d'équilibre entre les grades des différents fonctionnaires et la non-prise en compte des propositions de la coordination pour l'intégration des adjoints à la catégorie 10”. L'Unpef convoque son bureau national Les syndicats du secteur sont toujours en alerte. L'Unpef, qui ne semble pas très satisfaite des dernières modifications du statut particulier, a émis de nombreuses réserves. Les membres du bureau national se réunissent aujourd'hui pour examiner dans le détail les modifications introduites à la suite de l'arbitrage du Premier ministre, faire des propositions et prendre les décisions idoines. Les réserves de l'Unpef concernent divers corps de l'éducation. La première concerne les enseignants du primaire et du moyen “qui ont été privés d'intégration vu que l'une des conditions pour y avoir droit est une formation d'une année en dépit de leur ancienneté”. La solution pour le syndicat est de leur accorder l'intégration via un concours professionnel. Autres critiques : la création du grade d'enseignant formateur au cycle moyen est loin d'être accessible en raison de l'inexistence d'enseignant principal et de l'exigence de 20 ans d'expérience et la non-intégration des adjoints d'éducation. M. B.