Lors de son meeting, le président du MPA s'est attaqué aux partis et courants idéologiques islamiques, tout en refusant qu'aujourd'hui la religion soit utilisée par certains dont “le seul but est le pouvoir”. Visiblement remis de son surmenage qui l'avait contraint à annuler l'un de ses meetings dans la région, le président du MPA, Amara Benyounès, ne s'est pas arrêté à la date du 1er mai puisqu'il y a tenu, ce jour-là, un meeting à la salle Es-Saâda d'Oran. Entouré des candidats qui postulent à la députation sous la bannière du MPA, les présents dans la salle virent que la politique est parvenue à réunir la “famille footballistique d'Oran”, puisque le vice-président de l'ASMO est tête de liste alors que la fille du président du MCO est en seconde position. Dans la salle, des personnages locaux connus dans le monde des affaires se faisaient bien remarquer comme soutiens aux candidats du MPA. D'emblée, en prenant la parole, Amara Benyounès va s'attaquer aux partis et courants idéologiques islamiques. En des termes quasi identiques à ceux prononcés par le patron du RND dans cette même salle quelques jours plus tôt, le président du MPA dira avoir “le cœur ouvert” en direction des terroristes qui ont été manipulés et poussés à monter au maquis durant la décennie noire. Lui aussi refuse de voir qu'encore aujourd'hui la religion soit utilisée par certains dont “le seul but est le pouvoir”, et de poursuivre : “Je n'ai pas de problème avec l'islam mais quand on veut m'importer un islam d'Arabie Saoudite ou d'égypte et d'Afghanistan, oui là j'ai un problème avec cela.” Puis reprenant certains points du programme de son parti, l'intervenant évoquera une fois de plus les derniers bouleversements dans les pays arabes pour adresser ce message : “L'Algérie de Bouteflika ce n'est pas la Tunisie, l'égypte, la Libye, la réalité, c'est que les Algériens aiment Bouteflika.” Il en appellera aux jeunes et aux femmes à se mobiliser le 10 mai et de s'adresser justement aux femmes : “Si vous n'allez pas voter, d'autres voteront à votre place et contre vous”, quant aux jeunes également il recommandera même de faire de la politique “ou sinon ils le feront à votre place, ne faites pas confiance aux hommes politiques”, comme message ponctuant son discours à Oran. D. L