L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et les Etats-Unis n'ont pas tardé à faire part de leurs préoccupations à la suite des résultats des législatives russes, donnant une écrasante majorité aux partis favorables à Vladimir Poutine. La Maison-Blanche a indiqué lundi partager les préoccupations de l'OSCE sur l'équité des élections russes, marquées pourtant par la victoire du parti du président Vladimir Poutine, qui entretient de bonnes relations avec Washington. "L'OSCE a fait part de préoccupations sur l'équité du processus électoral. Nous partageons ces préoccupations et cela souligne la nécessité de voir les parlementaires russes se consacrer à la réalisation d'un calendrier de réformes politiques et économiques", a déclaré le porte-parole de la Présidence américaine, Scott McClellan, interrogé lors d'un point de presse. Selon le chef de la mission des observateurs de l'OSCE (Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe) Bruce George, "le recours massif aux faveurs de l'appareil d'Etat et des médias" au profit du parti pro-présidentiel a créé "un environnement défavorable pour les autres partis" et "le principe de traitement égal pour toutes les parties a été enfreint". Le porte-parole de la Maison-Blanche a souligné que Washington soutient "les efforts pour mener des réformes à la fois politiques et économiques, y compris celles d'institutions démocratiques qui sont importantes pour un Etat libre, d'une presse libre, de partis politiques respectueux de la loi, pour en citer quelques-unes". "Nous espérons que la Douma (le Parlement russe) va poursuivre ce calendrier de réformes et soutiendra le partenariat entre les Etats-Unis et la Russie", a-t-il ajouté. Le parti soutenant Vladimir Poutine, Russie unie (Edinaïa Rossia) a obtenu 37,1% des voix au scrutin proportionnel de dimanche ce qui lui donne une majorité quasi absolue à la Douma, après dépouillement de 97,87% des bulletins. Les partis réformateurs, notamment l'Union des forces de droite (SPS) et le parti Iabloko, n'ont pas atteint la barre des 5%, nécessaire pour entrer à la Douma. "Nous sommes inquiets de la manière dont les lois sont respectées et exercées, de la manière dont sont protégés les Russes", avait affirmé le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher. R. I / A.