La soirée de dimanche soir, à Khaimetkoum chez Djezzy, dressée sous le grand chapiteau de l'hôtel Hilton, a été dédiée à l'art des Gnawa, avec un concert exceptionnel de deux grands maîtres de la musique Gnaoua : Maalem Hamid El Kasri et Maalem Abdelkébir Merchane du Maroc, qui ont été accompagnés par le batteur algérien Karim Ziad. Muni d'un goumbri particulier, Maalem Hamid El Kasri, un des maîtres gnawa les plus en vue de la scène gnaoui, et Maalem Abdelkébir Merchane, une voix chaude et puissante qui l'a accompagné aux crotales, et par le chant, a revisité quelques-uns des morceaux de l'album, "Yobadi" (réalisé par Karim Ziad) et d'autres issus du riche répertoire des Gnawa, notamment "La Ilah ila Allah", "Aicha", "Boyandi", "Moulay Ahmed", "Mimouna", "Aicha Kandicha", etc. à plusieurs, Maalem El Kasri évoquera dans son chant le nom de Maalem Ben Aissa, une sorte d'hommage à un des plus grands maîtres du Diwane en Algérie, disparu en 2008. L'hommage à la musique Diwane continue lorsque le groupe Ouled Haoussa rejoindra la scène pour accompagner les deux artistes marocains sur "Sergou". Une fusion entre le diwane et le gnaoui, une fusion également avec la batterie de Karim Ziad qui a fait danser l'assistance jusqu'à l'épuisement grâce à ses élans rythmiques. La barre était placée bien haut lors de cette prestation de fusion (batterie, goumbri, karkabou, et le Diwane avec le Gnaoui), d'une durée d'une heure vingt minutes, où l'on a réécouté le blues des gnawa avec une nouvelle orchestration, forcément moderne, rehaussée par la voix de deux grands interprètes. S K