Comme annoncé il y a quelques jours, le cycle des conférences sur l'architecture et l'aménagement des espaces communs “à l'italienne", a été lancé, hier au théâtre de l'ambassade d'Italie à Alger, avec une première rencontre animée par deux architectes attitrés, Alfonso Femia et Gianluca Peluffo, cofondateurs du bureau d'études italien d'architecture 5+1AA. Dans son intervention à l'ouverture de cette conférence-débat qu'il a présidée, l'ambassadeur, Michele Giacomelli, a fait part de son intention de faire participer les entreprises et les compétences de son pays à d'éventuels projets dans les domaines de l'architecture et d'aménagement de l'espace urbain. Un sujet qui le préoccupe notamment, depuis l'annonce faite par les autorités algériennes évoquant la nécessité d'aménager ou réaménager les cités à travers l'édification de nouvelles structures et/ou la réhabilitation du vieux bâti. D'où, a-t-il souligné, l'importance de cette série de rencontres qui permettront d'exposer l'expérience des opérateurs italiens pionniers en la matière, et ouvrir par là même des pistes de réflexion. “L'ambition des autorités algériennes visant à améliorer l'état des villes à travers l'aménagement de l'environnement et des espaces publics nous interpelle en effet à réfléchir sur comment l'Italie peut contribuer à cet effort et quelle solution peut-elle proposées ?", a insinué l'ambassadeur, avant de laisser place aux deux architectes pour faire part de leur savoir-faire. Les deux “dessinateurs" de plusieurs joyaux architecturels, dans leur propre pays ou à l'étranger, n'ont pas caché, leur ambition de se positionner sur le marché algérien du mobilier et de l'aménagement du territoire. “Soumissionner à d'éventuels appels d'offres, nous intéresse bien évidemment", ont-ils répondu à une question sur ce sujet précis. Auparavant, dans leurs exposés respectifs, Alfonso Femia et Gianluca Peluffo ont particulièrement mis l'accent sur l'importance d'ouvrir le dialogue autour de toute réalisation avec tous les acteurs concernés, à même de permettre une conception meilleure des projets, avec notamment une vision futuriste. La réalisation de nouveaux projets, publics et privés, précisent-t-ils, ne doit cependant pas se faire au dépend du patrimoine et de l'espace commun. Riches d'une longue expérience, déjà artisans de plusieurs réalisations dans des pays méditerranéens, dont “la réhabilitation lourde" de la poste du Louvre, à Paris, les grandes réalisations ferroviaires de Turin, l'aménagement des villes de Gênes, Milan et Palerme, ou encore l'aménagement du port de Tanger, au Maroc, les cofondateurs du 5+1AA proposent désormais leurs “services" à l'Algérie. F A