La volonté de “nettoyer nos villes", affichée par le nouveau gouvernement Sellal, ouvre d'ores et déjà bien des appétits. Le cabinet 5+1AA (Alfonso Femia Gianluca Peluffo), bureau d'études italien d'architecture, en fait désormais sa convoitise. Pour tenter de convaincre sur ses capacités en termes de conseils et de réflexions sur la qualité de l'architecture et de l'espace urbain, les responsables de cet organisme, en collaboration avec l'ambassade d'Italie à Alger, annoncent l'ouverture d'un cycle de conférences en Algérie. La première conférence, en collaboration avec Ecosfera, organisme italien installé en Algérie, se tiendra dès mercredi prochain, 17 octobre, au théâtre de l'ambassade d'Italie à Alger. Intitulée : “La magie du réel", cette rencontre sera animée par les architectes du cabinet 5 +1AA. À première vue, “ce cycle de conférences vise à engager des pistes de réflexion sur l'aménagement de l'espace urbain, restauration du vieux bâti, restructuration des villes, etc.", a expliqué hier Son Excellence l'ambassadeur d'Italie à Alger, Michele Giacomelli, lors d'une rencontre avec la presse conjointement tenue avec le responsable d'Ecosfera. “La récente déclaration faite par le Premier ministre Sellal, concernant sa volonté de rendre les villes algériennes propres, nous stimule effectivement à penser à faire venir des entreprises italiennes pour intervenir dans les domaines de l'architecture et de l'urbanisation. Comme déclaration, c'est déjà un très bon début (...)", soutient d'emblée Francesco Nissardi, architecte gérant d'Ecofera. De l'avis de cet architecte expérimenté, “c'est dans la ville que sont concentrées toutes les activités, donc améliorer la ville c'est aussi améliorer le cadre de vie des citoyens". M. Nissardi n'est pas moins conscient du “coup de vieux" qu'a pris le bâti dans nos villes, notamment la capitale. D'où, juge-t-il, tout comme l'ambassadeur d'ailleurs, la nécessité d'une expertise de qualité. “Nous constatons que la qualité des réalisations n'est pas à la hauteur des beaux paysages de l'Algérie. Et nous, nous ne visons pas la quantité (des marchés), mais nous voulons apporter de la qualité", a-t-il souligné. Dans une langue plus diplomatique, Son Excellence l'ambassadeur a tenu à préciser que “rien ne se fait en dehors d'un contexte. Et l'annonce faite par le gouvernement algérien nous a emmenés naturellement à réfléchir comment faire participer nos entreprises dans les projets relatifs à la restructuration du tissu urbain en Algérie (...)", a-t-il laissé entendre. F A