L'lrak, mettant au défi le monde de trouver des armes prohibées, attendait de pied ferme le chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU, Hans Blix, qui arrive aujourd'hui à Bagdad pour lancer le processus des inspections auquel Washington ne semble pas vraiment croire. Le président irakien, Saddam Hussein, a affirmé, dans un message au Parlement publié samedi dernier, que son acceptation de la résolution 1 441 du Conseil de sécurité “conduirait à faire éclater la vérité, à savoir que l'Irak est débarrassé d'armes de destruction massive”. Il a justifié son acceptation de cette résolution, en dépit d'une recommandation contraire du Parlement, par sa volonté de ne pas donner de prétexte aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne d'attaquer son pays. À Paris, le chef de la Cocovinu a été sans détours. “Tout refus d'accès (à un site à inspecter), tout retard ou toute tentative de mettre quelque chose hors d'atteinte serait très grave”, a-t-il déclaré après un entretien avec le chef de la diplomatie française, Dominique de Villepin. Il a souligné que pour évaluer une obstruction éventuelle de l'lrak, le “plus simple était (la question de) I'accessibilité”. “L'accès immédiat est très important car les Irakiens pourraient cacher des documents ou des petites choses. Ce n'est pas important pour les grosses armes ou les équipements, alors que pour les petites choses cela l'est.” Déjà vendredi à New York, M. Blix, qui sera accompagné à Bagdad par le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El Baradei, avait souligné que le Conseil de sécurité “ne tolérera pas” que l'lrak “joue au chat et à la souris” avec ses équipes.