Bien que des sommes énormes aient été dégagées pour l'aménagement urbain de ses ruelles et ses différents quartiers, la cité des 1200-Logements de Boumerdès continue d'offrir une triste image avec ses chantiers non achevés, ses décharges sauvages, ses espaces verts abandonnés et surtout les détritus qui jonchent plusieurs endroits de la cité. L'exemple de l'îlot situé face au tribunal de la ville est édifiant en matière d'insalubrité publique. Des arbres et des espaces verts asséchés, des ruelles sales et pleines de déchets, des caves pleines d'eau et devenues de véritables réservoirs pour la prolifération des cafards et des moustiques. “Nous n'avons pas cessé d'attirer l'attention des autorités sur les dangers que représente cette situation, mais rien n'a été fait", affirme ammi Brahim, un habitant des lieux, qui a bien voulu nous guider jusqu'à l'endroit où se trouvent plusieurs palmiers abandonnés à leur triste sort. Ces arbres, qui n'ont jamais été taillés, renseignent mieux sur la situation dans laquelle se trouve la cité. Un peu plus loin, derrière les bâtiments 75 et 78 à titre d'exemple, ce sont des amas de détritus qui accueillent les visiteurs. “Jadis, au temps de Sonatrach, la cité des 1200-Logements était un exemple de propreté, et ses espaces verts étaient bien entretenus", déplore un autre habitant. Les sinistrés qui ont regagné leurs logements à la nouvelle cité parlent eux aussi de malfaçons relevées dans leurs appartements. “C'est triste, tout est à refaire : plomberie, électricité, carrelage, faïence...", indique un citoyen. Les habitants demandent au chef de daïra et au wali d'intervenir pour redorer le blason de cette cité qui a le plus souffert lors du séisme du 21 mai 2003, précisent-ils. N Z