Résumé : Sara allait de mal en pis... Les médecins et son entourage s'inquiétaient à son sujet... Une hémorragie se déclenche. On procéda rapidement à un avortement. Hélas la jeune femme n'y survivra pas. En apprenant son décès, Yacine est effondré. Il annonce la nouvelle à Nassim, et est surpris par la réaction de son ami. Sans laisser le temps à Yacine de placer un mot, Nassim poursuit : -Elle était si heureuse avec moi... Elle voulait divorcer et partir avec moi loin d'ici. C'est pour elle que je suis venu pardi... Tu ne l'as donc pas compris ? Je suis venu pour elle Yacine. Et elle n'est plus là ! Yacine, déjà abattu par le décès de sa femme, ne comprenait absolument rien aux remontrances de son ami. Il savait que le chagrin pouvait parfois engendrer des situations inattendues, mais à ce point il n'en revenait toujours pas. Nassim avait raccroché. Il avait sangloté et crié à pleins poumons. Yacine, hébété, avait gardé le combiné du téléphone dans sa main. Son ami lui avait révélé qu'il était l'amant de sa femme. Est-ce qu'il avait bien saisi ? Ou est-ce son imagination qui lui jouait des tours à un moment où ses facultés mentales s'étaient figées ? Sara était enceinte. Elle le savait et l'avait annoncé à Nassim, plutôt qu'à lui. Est-ce possible ? Nassim disait-il la vérité ou est-ce juste un moment de détresse ? Que représentait donc Sara pour lui pour qu'il soit aussi affligé ? Yacine se prend la tête entre les mains : cette affaire lui paraissait de plus en plus louche. Il ferait mieux de se rendre dans l'immédiat à l'hôpital pour avoir des clarifications sur les circonstances du décès de Sara. Peut-être en saura-t-il davantage sur elle. Et si c'était la vérité ? Si ce que venait de révéler Nassim était juste ? Ils étaient amants ? Et lui ? Et lui dans toute cette affaire ? Touché dans son amour-propre, Yacine s'habille hâtivement et se rend à l'hôpital. On avait prévenu le médecin de son arrivée, et ce dernier vint lui confirmer la nouvelle d'un air désolé : - Nous avons tenté tout ce qui était en notre pouvoir mon ami, hélas, la médecine ne peut rien devant les coups du destin. Yacine hoche la tête d'un air résigné : - Oui... oui, je comprends. J'aimerais juste connaître certains détails. De quoi est-elle donc morte ? - Justement, je voulais vous en parler. Je croyais qu'on s'était trompé dans les analyses sanguines. Je ne pouvais vous mettre au courant des résultats avant d'en savoir davantage et d'en être sûr... Yacine lève la main d'un air suppliant : - Docteur, je vous remercie pour votre sollicitude... Mais ma femme est décédée, et plus rien ne pourra m'affliger davantage. Alors, je suis prêt à entendre votre sentence. -Oui. Je ne sais comment vous l'annoncer... Mais je vais vous apprendre quelque chose qui va vous surprendre : votre femme était atteinte du sida ! Yacine demeure interdit un moment, et le médecin lui tapote l'épaule : - Désolé de vous l'annoncer ainsi... Mais je dois vous dire que c'est sa grossesse qui a précipité les choses... Votre femme était en parfaite santé, et aucun signe ne dénotait son atteinte par le VIH. Son système immunitaire s'affaiblissait de jour en jour, ce qui explique l'hémorragie et notre obligation de procéder à un avortement... Hélas ! Nous n'avons pas pu la sauver. Le sida ! Le mot résonnait dans les oreilles de Yacine, tels des coups de marteau. Il avait l'impression que son crâne allait exploser. Il porte la main à son front et titube. Le médecin le retient, et l'aide à s'installer sur une chaise : -Je sais que le choc est trop violent pour vous... Mais je ne pouvais vous cacher cette vérité. Nous allons devoir vous garder vous aussi en observation afin de procéder à des analyses. -Non... Vous ne garderez personne d'autre que moi ! La voix venait de les interrompre... Nassim tout débraillé et en sueur venait d'arriver et se dirigeait vers eux. Il avait entendu la dernière phrase du médecin et s'était empressé de s'interposer. (À suivre) Y. H.