“Il n'est pas trop tard pour que le président de la République intervienne et sauve, du coup, les élections", a lancé, hier, Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs (PT), lors d'un meeting animé à la salle Baâziz, à Blida. Elle estime que l'administration n'est pas capable d'organiser des élections dans un environnement sain et propre. Pour elle, l'Etat a bien maîtrisé les élections de 1997, mieux qu'aujourd'hui. “Nous avons perdu deux jours de campagne électorale à cause de la lenteur de l'administration. C'est aujourd'hui que nous avons eu le programme du passage des partis politiques à la télévision", a déclaré la première responsable du PT qui relance son appel au président de la République afin de donner plus de pouvoir aux partis politiques pour surveiller les élections du 29 novembre prochain, surtout d'interdire aux corps constitués de voter plusieurs fois. Après avoir abordé les dernières législatives qui, pour elle, sont entachées de fraude, Louisa Hanoune estime que son parti constitue la première force politique du pays. “Nous avons obtenu 80 sièges au Parlement, et si ce n'était la fraude, nous serions la première force politique. Mais, hélas, il y a cette main invisible qui réduit le nombre de sièges à 24", ajoutera Louisa Hanoune qui estime également que le Parlement actuel ne représente que 20% du nombre des électeurs. En face de ses militants, Louisa Hanoune ne manque pas de tirer à boulets rouges sur Amara Benyounès pour dire qu'il a créé un parti politique rien que pour devenir ministre. “Le pauvre ministre ne sait même pas ce qui se passe dans son parti qui, en vérité, est entre les mains des businessmen politiques et des affairistes", lance Louisa qui annonce que son parti a bloqué tous ces candidats qui font du nomadisme politique pour intégrer le PT. Elle a également appelé à barrer la route aux hommes d'affaires pour qu'ils ne se portent pas candidats aux élections afin d'éviter le cas de l'Egypte où ces derniers s'accaparent de la politique. K. F