Dans cette série de répliques, Benflis organisera, dimanche prochain, une conférence de presse. Le secrétaire général du FLN n'aurait pas espéré mieux que la journée parlementaire organisée hier, à l'hôtel Ryad de Sidi Fredj, sur les 203 députés que compte le FLN, 150 ont répondu présent à l'appel du parti et manifesté leur soutien indéfectible à leur candidat à la présidentielle de 2004. Selon Abbas Mekhalif, président du groupe parlementaire du vieux parti, 25 députés ont justifié leur absence alors que les 28 restants n'ont formulé aucune justification. Du côté, de la Chambre haute, on a enregistré quatre défections sur les quinze sénateurs que compte le FLN. Trois sénateurs ont justifié leur absence, selon toujours Mekhalif. Conforté par ses parlementaires, Ali Benflis vient d'apporter une réponse sans appel aux animateurs du «mouvement de redressement». Acculé par les journalistes à se prononcer sur le groupe de Belkhadem, Benflis a promis de répondre à toutes les questions lors de la conférence de presse qu'il organisera dimanche prochain. Il est fort probable que le secrétaire général du FLN annonce, lors de ce rendez vous avec la presse, la date de la tenue du congrès extraordinaire de même que sa candidature officielle à la présidentielle. Cependant, il a tenu à apporter la précision suivante: «De quel redressement parle-t-on? Pour moi, ces gens-là (le mouvement de redressement, Ndlr) ne représentent rien sinon des individus soutenus par une administration qui met à leur disposition des moyens». Il ajoute : «La seule direction légitime est celle issue du 8e congrès. Faut-il changer une direction qui gagne? Le 8e congrès a été organisé après deux échéances électorales, les législatives et les locales, dans lesquelles le parti s'est sorti avec une majorité écrasante.» Le coordonnateur du «mouvement de redressement du FLN», Abdelaziz Belkhadem, a appelé, il y a quelques semaines, les parlementaires du vieux parti à rejoindre son mouvement. A voir la présence massive des parlementaires des deux chambres hier à Sidi Fredj et les applaudissements nourris à chaque phrase de Benflis, on comprend aisément que le «mouvement de redressement» vient de subir son premier revers. Ce faisant, la guerre n'est pas encore totalement perdue pour Si Affif et Hadjar, placés aux front des opérations du «mouvement de redressement». Cela ce comprend quand Benflis reconnaît, dans son discours, que «certaines sphères de l'Etat n'ont eu et n'ont toujours qu'un seul objectif, en l'occurrence, faire main basse sur notre parti (...)». Il est clair que le mot «toujours « n'est pas fortuit. Preuve en est, même ragaillardi par ses élus, Ali Benflis n'a a pas cessé, hier, d'appeler ses militants à la «résistance», lors de l'allocution qu'il a prononcée. «Résistez, résistez, à la veille d'une étape décisive de notre parti, nous ne devons pas dévier de notre stratégie (...) Le FLN ne peut être contrarié dans sa démarche par une éphémère turbulence dont les effets s'estompent aussi vite que leur apparition». Notons enfin, qu'aucun des membres du «mouvement de redressement» ne s'est présenté à cette journée parlementaire. Au delà de sa portée politique, cette journée est en réalité, consacrée à faire le bilan des activité au sein du groupe parlementaire et passer au crible les onze ordonnances présidentielles qui feront l'objet d'un débat aujourd'hui à l'APN.