Ayant battu le pavé durant des années, les souscripteurs lésés de l'AADL vont-ils enfin retrouver confiance à l'aune des nouvelles orientations ? M. Benidir, l'invité du Forum de Liberté, s'est voulu hier très rassurant. Fraîchement installé, le nouveau directeur général de l'AADL (Agence pour l'amélioration et le développement du logement), Elias Benidir, qui était hier l'invité du Forum de Liberté, a promis aux souscripteurs une totale transparence. “Les dossiers seront passés au crible", a-t-il promis. S'agissant du problème crucial des souscripteurs des années 2001, 2002 et même 2003, M. Benidir s'est engagé à traiter en priorité leur dossier. Concernant leur nombre, celui-ci avoisinerait, selon lui, quelque 142 000 “demandes éligibles et non satisfaites". Les requérants, toujours dans l'attente, devront actualiser leur dossier via Internet. M. Benidir a toutefois précisé que dorénavant, le dossier devra comporter des certificats de résidence d'une validité de moins d'un mois et des bulletins de salaires tout aussi récents. Présent dans la salle, l'un des représentants des premiers demandeurs, Nabil Belheddad, qui s'est présenté d'emblée à l'assistance comme l'une des “victimes" de l'AADL, a pris la parole pour souligner que cette question de “déni de justice" relevait d'abord de “l'Etat de droit" qu'il faut imposer partout dans le pays. Après avoir souligné la nécessité pour l'Etat d'honorer ses propres engagements et rappelé la détresse dans laquelle se trouvaient de nombreuses familles, M. Belheddad n'a pas manqué d'interpeller M. Benidir quant au traitement réservé aux dossiers éligibles, une fois la phase d'actualisation terminée. Le DG de l'AADL a tenu alors à rassurer son interlocuteur en s'engageant à respecter en particulier l'ordre chronologique du dépôt des dossiers. Le DG de l'AADL, qui n'a pas voulu revenir sur la “dérive" qu'a connue durant près d'une décennie son agence, a surtout promis d'être intraitable en matière de transparence à l'avenir. Il justifiera néanmoins les longs retards et le non-respect des délais de livraison par des contraintes techniques ou par l'existence, sur les assiettes foncières, d'indus occupants. Loin de dissiper le scepticisme de certains de nos confrères, on peut affirmer que pour sa première épreuve du feu avec la presse nationale, l'ancien DG de l'EPLF Béjaïa s'en est plutôt bien tiré. M C L