Alors que le choc de l'assassinat de la petite Chaïma ne s'est pas encore estompé qu'un autre crime contre une autre fille secoue Draria et le pays. Comme on aurait pu le croire, il ne s'agit pas d'enlèvement dans le but de soutirer de l'argent. Dans plusieurs cas, il s'est agi de crimes d'une rare cruauté. Les enfants sont étouffés, mis dans des sacs et cachés. Le même procédé est utilisé dans plusieurs cas, depuis des années. Des membres de la famille ou des connaissances sont impliqués dans ces innommables faits que ne peuvent en aucun cas justifier les contentieux familiaux, les jalousies primaires ou les vendettas d'un autre âge. Le choc a été tel que nombreux sont les Algériens à réclamer la peine de mort contre les auteurs de ces horreurs qu'aucun esprit, malgré les tragédies qu'a traversées le pays, quelles qu'en eussent été les motivations, ne peut raisonnablement admettre. Après les massacres collectifs, les kidnappings, on découvre toutes ces violences, parfois jusqu'à la mort, commises contre les enfants dont le sort est parfois de naître dans une famille dont les membres semblent liés plus par la haine que par le sang. Perversion ? Folie ? Instinct de criminel ? Rien pour l'instant ne peut expliquer cet acharnement sur les enfants. Et ils sont des centaines par an à subir les sévices d'adultes sans conscience ni morale. Parfois pour “des futilités" d'héritage ou des malentendus. Rien que pour ce manque de mesure, pour cette absence de conscience et de sagesse, il ne serait pas exagéré de plaider pour l'application de la peine capitale pour ces criminels. Un verdict qui ne souffrira certainement pas de réserve. Car, qu'il s'agisse de vengeance ou de litige, entre familles ou personnes matures, aucun esprit normal n'acceptera d'impliquer d'innocentes âmes. De les faire payer. Qu'on arrête de faire payer les enfants pour les “saloperies" des hommes. n