BOURKIKA (Tipasa) : Un alignement d'oliviers saccagés Sur la route reliant Ahmer El-Aïn à Bourkika, sur 6 km, un massacre environnemental se produit sous le regard impuissant mais non indifférent des passagers qui empruntent cette voie. La rangée d'oliviers qui borde la route, côté bas, en un alignement presque parfait, est mise à mal quotidiennement par des cueilleurs. Pour quelques olives, ils démembrent avec brutalité les arbres, arrachant de grosses branches pour les dépouiller de leurs fruits. Les olives retirées, les branches sont abandonnées en amas volumineux sous et autour de ces oliviers centenaires. La solution de facilité qui consiste ici à amasser le maximum d'olives, le plus rapidement possible sans se donner trop de mal s'apparente à un acte de vandalisme sur un arbre légendaire, béni, qui fait partie de notre histoire, de notre identité même. Parce qu'il s'agit ici d'arbres plantés en bordure de route nationale, donc relevant du “beylick" comme on a coutume de dire, dans la conscience collective, ils ne sont la propriété de personne, ils appartiennent donc à tout le monde (pour paraphraser J.-J. Rousseau) et chacun peut en disposer, en user à sa guise. Sans crainte d'être puni, d'où le massacre opéré au vu et au su de tous ceux qui empruntent cette route. La méthode traditionnelle consiste pourtant à faire la cueillette sans endommager l'arbre, à l'aide d'échelles à pied, avec un drap, une bâche ou une vieille couverture étendu au pied de l'olivier à l'intérieur de toute la circonférence de son chapeau (partie supérieure de l'arbre) pour en recueillir les fruits tombés. Et le gaulage se fait généralement avec un roseau (plutôt qu'une canne) pour éviter de blesser l'arbre ou même écorcher l'écorce, en faisant attention aussi à le faire dans le sens de la branche. Par le passé, les parents, les aînés inculquaient aux enfants le respect dû à l'arbre en général, souvent par des paraboles, des recommandations simples : “L'arbre a une âme, il est hanté ; craignez-le ! Si vous le malmenez, elle (l'âme : "errouh") se plaindra à Dieu." On nous insufflait la peur avec la vénération. Une bonne façon de protéger la nature. “À la manière dont se fait la cueillette, ces arbres ne donneront pas, ou presque pas, de fruits, l'an prochain", nous a déclaré une dame âgée, visiblement peinée par le spectacle ; certains sujets n'étant plus qu'un tronc surmonté d'une ou de deux maigres branches, le reste ayant été sauvagement arraché. Et à l'allure où ces arbres sont malmenés, combien donneront-ils d'olives dans les années à venir ? Fatiha Seman Incendie dans un poulailler : 500 poussins calcinés à Médéa Un violent incendie s'est déclaré avant-hier vers 23h30 dans un poulailler situé dans la fraction Sahanine, commune de Guelb Kébir, 70 km à l'est du chef-lieu de wilaya, causant la perte de 500 poussins et d'importants dégâts matériels. S'étendant sur plus de 400 m2, le poulailler qui a une capacité de 3 500 têtes a été la proie des flammes qui ont envahi une partie de ses structures avant d'être sauvé par les éléments de la Protection civile qui sont parvenus à éteindre le feu. Quelque 3000 autres sujets adultes ont pu être épargnés ainsi que du matériel et des produits stockés grâce à l'intervention rapide des sapeurs-pompiers qui sont arrivés à bout du sinistre après quelques minutes de lutte contre les flammes. L'on rappelle que 4000 poussins ont été calcinés à la suite d'un incendie qui s'est déclaré quelques jours plus tôt dans la commune voisine de Bouskène. M. EL BEY M'Sila : Un étudiant se suicide à Sidi Aïssa Un jeune étudiant de 20 ans s'est donné la mort, dimanche au domicile familial, sis à la cité Boudiaf à Sidi Aïssa. Etant seul à la maison, le jeune homme, B. H. s'est pêndu à l'aide d'un morceau de tissu. Les services de sécurité se sont déplacés sur les lieux et ont ouvert une enquête. Chabane BOUARISSA