Huit secteurs pouvant intéresser les entreprises françaises ont été identifiés. Une délégation du Medef, conduite par M. Yves-Thibault de Silguy, directeur général de Suez et président du comité Algérie, et M. Bruno Durieux, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France, sera à Alger les 13 et 14 janvier courant pour rencontrer les décideurs publics et privés chargés des infrastructures du secteur financier, de la santé et de la formation professionnelle, selon le site Internet de cette organisation patronale française. Cette visite d'affaires est placée sous le thème “l'investissement public en Algérie et les grands contrats : opportunités pour les entreprises françaises”. Huit secteurs ont été identifiés. Il s'agit en particulier de l'eau, des travaux publics, de l'habitat, des télécommunications, des transports, de la santé, du secteur financier (banques et assurances) et enfin de la formation professionnelle. Autour de ces thèmes, des groupes de travail avec des chefs d'entreprise algériens et des directeurs de l'administration, seront organisés. La délégation du Medef international rencontrera aussi les ministres en charge de ces secteurs, précise le texte pour “leur faire part de nos projets et des difficultés que nous rencontrons”. le communiqué du Medef souligne que “cette délégation s'adresse aux entreprises pouvant réaliser des projets dans ces secteurs". Après des années d'hésitation, les grandes entreprises reprennent le risque d'investir en Algérie, “rassurées par la sécurité revenue, confortées par la solvabilité retrouvée et attirées par des perspectives d'affaires très intéressantes”. Le montant des grands contrats, signés en Algérie par les entreprises françaises, sera ainsi en 2003, pour la première fois depuis de longues années, supérieur à 1 milliard d'euros, souligne-t-on. Il avait été de 598 millions d'euros en 2002. Le retour de Michelin dans la production de pneumatiques, l'implication de Castel dans les boissons, de Danone dans les dérivés du lait, des banques BNP Paribas, Société Générale, Natexis, fonctionnent comme des investissements locomotives des autres engagements français. Incontestablement hors hydrocarbures, l'investissement français couvre aujourd'hui une gamme d'activités très étendue. Au cours de ces dernières années, d'assez nombreuses entreprises, majoritairement des petites et moyennes, ont opté pour la création de filiales en Algérie (se substituant quelquefois aux bureaux de représentation existants). Plus de 60 filiales d'entreprises françaises opèrent, aujourd'hui, en Algérie. Les sociétés françaises semblent s'orienter plutôt vers des partenariats avec le secteur privé. Tel est le cas de Thomson avec Bya et des fromageries Bel, pour ne citer que ces exemples. Dans le secteur des transports, Airbus fournira 5 appareils A330-200 et ATR, 6 appareils, à Air Algérie. Le montant total de la commande est estimé à 500 millions d'euros, nous dit-on. Un consortium franco-algérien, mené par TSO et Sncfi, réhabilitera la voie ferrée Mecheria-Béchar, longue de 360 km. Le montant du contrat est de près de 350 millions d'euros, avec une part française de 110 millions d'euros. Dans le secteur de l'électricité, Alstom et Schneider ont remporté des contrats pour plus de 300 millions d'euros. Mais d'aucuns vous diront que l'investissement français reste faible. C'est que la France est le premier partenaire économique de l'Algérie. C'est également son premier partenaire commercial avec un quart des échanges globaux et son premier créancier. M. R.