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La guerre médiatique au cœur de la prise d'otages
De l'énième faillite de la communication officielle
Publié dans Liberté le 19 - 01 - 2013

Piètre exercice auquel se sont d'ailleurs livrés le ministre de l'Intérieur et celui de la Communication, deux personnages censés pourtant être aux avant-postes de la communication dans un moment pas comme les autres.
La lâche prise d'otages entreprise par le groupe islamiste armé dirigé par Mokhtar Belmokhtar contre le site gazier d'In Amenas et dont l'onde de choc s'est propagée aux quatre coins du monde a constitué une nouvelle épreuve pour les autorités algériennes de donner un aperçu sur la conception qu'elles ont de la gestion de la communication de crise. Un total raté. Comme pour perpétuer cette posture, dépassée par les évènements, qui consiste à se recroqueviller sur soi-même et à renvoyer à une opinion nationale et internationale sevrée d'informations dans un monde globalisé l'image d'un gouvernement qui refuse même de se défendre et d'avancer ses arguments.
Piètre exercice auquel se sont d'ailleurs livrés le ministre de l'Intérieur et celui de la Communication, deux personnages censés pourtant être aux avant-postes de la communication dans un moment pas comme les autres. Mais, dans un schéma où les rôles ne sont pas toujours bien clairs, les autorités algériennes ont donné une nette impression qu'elles naviguent à vue, alors que de l'autre côté, le groupe terroriste, qui ne disposait ni de la même logistique ni des mêmes moyens, et encore moins des mêmes effectifs, a réussi, faut-il le dire, à damer le pion d'un Etat qui semble affectionner le black-out quand il faut plutôt communiquer. Pourtant, l'Etat algérien, fort de sa longue expérience en matière de lutte contre le terrorisme et rompu aux manœuvres des groupes armés, a des arguments à faire valoir.
Au lieu, en effet, de camper sur ses positions défensives et de se retrouver à chaque fois à tenter de justifier telle ou telle décision ou méthode, n'est-il pas plus judicieux de passer à l'offensive et d'aller sur le terrain de cet adversaire qui ne s'embarrasse pas de scrupules pour inonder les médias lourds de sa propagande odieuse. L'Algérie a d'ailleurs redécouvert la méthode. À ses dépens. Le groupe armé, auteur de la prise d'otages de Tiguentourine, a trouvé le relais qu'il espérait en établissant le contact avec l'agence d'information mauritanienne Nouakchott information (ANI) qui s'est, de son côté, occupée de répercuter tout à la fois, l'information, la rumeur et la propagande sans que le destinataire sache la frontière entre les trois notions. L'essentiel est que le message passe. C'est, en effet, ce qui s'est passé encore cette fois-ci puisque ses messages ont systématiquement été relayés par les télévisions étrangères, notamment françaises et Al-Jazeera. La méthode alarmiste des terroristes semble d'ailleurs avoir fonctionné si l'on en juge par les réactions parfois hyperboliques de certains Etats dont des ressortissants étaient retenus dans la raffinerie. La réplique japonaise démesurée reste éloquente à ce propos.
Le Japon, qui demandait “l'arrêt immédiat" de l'assaut donné par les forces spéciales de l'ANP, réagissait en effet à la propagande distillée par les preneurs d'otages par le biais de leurs relais médiatiques selon laquelle l'intervention des militaires aboutirait à la mort de tous les otages. Cette éventualité a sorti plusieurs pays, qui redoutaient le pire, de leurs réserves. Certes, l'effet est momentané, mais ses répercussions peuvent s'avérer durables sur leurs relations avec l'Algérie. Et c'est la raison pour laquelle il aura fallu que la gestion de la communication de crise devienne une constante dans la conduite des opérations. La guerre contre le terrorisme ne se fait pas seulement sur le terrain militaire. Et cela tous nos responsables le savent. Pourtant, quand on voit le traitement réservé à cette crise par les médias lourds algériens qui devraient être les porte-voix de la position algérienne, il faut dire qu'il y a réellement le feu en la demeure. L'image prête presqu'à rire, si ce n'était la gravité des évènements d'In Amenas. Pendant que les chaînes de télévision du monde entier diffusent en boucle des informations de toutes sortes relatives à la prise d'otages, tout en réservant des plateaux spéciaux pour les débats sur cet événement planétaire, la Télévision algérienne s'en est tenue complètement à l'écart, diffusant tour à tour, sur ses différentes chaînes, feuilletons turcs, dessins animés, documentaires... comme si ce qui se passe à In Amenas ne la concernait pas. Mais, cette position vient en droite ligne de l'idée qu'ont nos responsables politiques de la communication officielle de crise. Et ce n'est certainement pas demain que les choses vont changer.
H. S


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