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La relance du football en question
Réflexion
Publié dans Liberté le 11 - 01 - 2004

La relance du football algérien, pour ne pas rester un vain mot, doit reposer sur un modèle de développement, un schéma directeur qui doit intégrer toutes les expériences passées (ex-la réforme de 1977), les réflexions passées (ex-assises sur le football et commission nationale de réflexion de 1996) et, enfin, la situation au niveau local et international. Le modèle qui doit nous inspirer doit être un modèle dominant sur la scène footballistique internationale.
Néanmoins, il conviendra de lui intégrer des variables “algériennes” pour assurer la viabilité et la pérennité du modèle et de ses corrélations. Quelles sont les nations dominantes dans le football ?
- L'Europe avec la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Angleterre, la Turquie…
- L'Amérique du sud avec le Brésil, l'Argentine, la Colombie…
- Le Cameroun et le Nigeria représentant l'exception africaine qui confirme la règle. En ce qui concerne les deux premiers blocs qui se disputent toujours les titres mondiaux :
- l'organisation de leur football est “professionnelle” au niveau des clubs qui deviennent souvent aujourd'hui des sociétés commerciales pour certaines cotés en bourse (comme le Real de Madrid, Milan Ac, Barcelone, Bayern de Munich…),
- l'organisation de leur économie est basée sur le libéralisme, la commercialité étant le moteur essentiel du développement socioéconomique. En Algérie, nous n'avons ni le professionnalisme au niveau des clubs ni une économie libre-échangiste stable et en bonne santé. Dans ce cas précis, seule l'aide de l'état peut conférer au football algérien une assise nécessaire et suffisante pour édifier un professionnalisme viable, à l'”algérienne”.
car peut-on parler de professionnalisme, si les clubs de l'élite ne possèdent pas :
- un camp d'entraînement avec deux terrains et une salle omnisports au minimum,
- un centre de formation pour les jeunes talents.
Deux vecteurs à même d'assurer la pérennité du système professionnel, car si on fait une brève rétrospective sur la réforme de 1977, l'Etat, à travers ses entreprises publiques, avait dépensé des sommes colossales uniquement en budget de fonctionnement et aucun centime en investissement (infrastructure). Il convient donc d'en tenir compte et éviter les erreurs récurrentes.
On peut donc envisager une série de mesures que l'Etat pourrait prendre pour développer le football :
- attribution de terrains en “concession” aux clubs professionnels, 20 000 à 25 000 m2, par le ministère des Collectivités locales et ses structures déconcentrées pour y édifier un camp d'entraînement et un centre de formation professionnelle.
Promulgation de lois comme mesures incitatives :
- application de mesures Ansej ou Andi aux clubs “pro” érigés en sociétés commerciales avec exonération de droits et taxes pendant 5 ans, accès aux prêts à des taux bonifiés (voire intérêt 0) avec large délai de grâce,
- spécialisation des infrastructures en stades pour la compétition professionnelle, (avec engazonnement naturel) et stades pour la compétition amateur.
Pour pallier le manque de stades que cela pourrait générer, on pourrait avoir recours au stade des clubs “pro” avec surface en “stabilise” ou gazon artificiel dans les camps d'entraînement,
- les subventions de l'Etat aux clubs “pro” seront ventilées comme suit :
* 70% pour l'investissement structurant,
* 30% pour le fonctionnement.
Au risque de se répéter, quand on voit tous les ministères concernés par “ce chantier”, Intérieur, Finances, Commerce, Jeunesse et Sports, Travail, Formation professionnelle, on voit aisément que pour que le projet aboutisse, il faut une réelle volonté politique. Aujourd'hui, plus que jamais, le football algérien a besoin d'actions et non de “vœux pieux”.
Nous ne nous voilons plus la face, nous ne nous gargarisons plus avec les victoires africaines de clubs qui ne sont plus un repère quand on voit le grand décalage qui existe entre les clubs africains que nous dominons souvent et les équipes nationales qui nous dominent souvent.
N'oublions pas que pour avoir une grande équipe nationale, il faut avoir de grands clubs au sens large du terme.
Parallèlement à ce travail colossal, les structures d'animation du football (FAF et Ligue nationale) doivent adapter la réglementation à ce nouvel environnement pour revoir :
- les règlements généraux qui doivent différer entre le pro et l'amateur, l'adulte et le jeune,
- les différents statuts jusqu'à celui du dirigeant,
- gel du mécanisme d'accession et de rétrogradation en DI pendant 3 années, ceci afin de :
- stabiliser les effectifs,
- asseoir le professionnalisme dans la sérénité,
- juguler le phénomène de la violence,
- démarrer le cycle de la formation des jeunes talents,
- maîtriser le marché des transferts de joueurs.
On peut envisager, afin de ne pas léser les clubs de DII, un classement sur 3 ans afin de permettre à deux équipes ayant le meilleur nombre de points sur 3 ans et satisfaisant au cahier des charges d'accéder à la division professionnelle, ce qui porterait le nombre de clubs à 18 pour la DI.
N'oublions surtout pas le volet médecine du sport qui prend aujourd'hui toute sa dimension dans l'évolution moderne du football et sa gestion scientifique. Il convient de lui accorder tous les moyens afin de voir la médecine accompagner le football dans son développement.
Le sport doit se réapproprier le CNMS, devenu service médical où les sportifs côtoient les patients non sportifs dans une “gêne” réciproque.
Je termine ma réflexion en indiquant tout simplement au monde sportif qu'en 1996, M. Mouldi Aïssaoui, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, avait mis en place une commission nationale de réflexion sur le football dont j'étais le président.
Cette commission a fait un travail colossal et a présenté deux documents :
- le premier pour les urgences,
- le second pour le modèle de développement du football qui a traité dans le détail tous les aspects évoqués dans la présente réflexion (même le système de compétition et la formation, les textes, le financement...). Des tableaux des opérations furent édités, ils donnaient les dates au plus tôt et au plus tard de la réalisation des opérations, les intervenants et les objectifs.
Quel dommage que cette œuvre n'ait pas connu un meilleur sort que celui de végéter dans un tiroir !
On avait dit à l'époque que le professionnalisme pouvait se construire en 4 années. Faites le calcul 1996 + 4 ans et voyez le retard que nous avons pris.
Mais ne dit-on pas que l'espoir fait vivre !
(*) Ancien dirigeant de la FAF et actuel vice-président du Forum des sportifs algériens.


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