À l'approche de la réunion du Conseil de sécurité, prévue à la fin du mois d'avril pour trancher la question de la Minurso, l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental a repris son bâton de pèlerin pour faire avancer les choses dans ce dernier dossier de décolonisation en Afrique. C'est à Washington que l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a entamé des consultations sur la question du Sahara Occidental avant de se rendre dans plusieurs capitales européennes. Dans une déclaration à la presse à New York, le porte-parole de l'ONU, Eduardo del Buey, a indiqué que dans le cadre de ces consultations internationales, le diplomate américain s'est entretenu, mardi, à Washington avec de hauts responsables du département d'Etat américain. Après cette étape, il s'est rendu le lendemain en Russie pour rallier ensuite successivement la France, l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Suisse. Ces consultations, qui dureront jusqu'au 15 février prochain, selon la même source, “visent à établir un soutien international supplémentaire pour les négociations sur le Sahara Occidental en vue de la prochaine phase d'engagement avec les parties au conflit (Front Polisario-Maroc) et les pays voisins, prévue pour mars". Lors de la présentation de son compte-rendu au Conseil de sécurité en novembre dernier, suite à sa tournée effectuée dans les pays de la région et en Europe, Christopher Ross avait annoncé qu'il mènerait des consultations avec “les parties prenantes internationales-clés" à la question sahraouie avant d'opérer des “navettes diplomatiques" à travers plusieurs visites dans les pays de la région dont le Sahara Occidental. L'émissaire onusien avait, également, émis l'espoir qu'une telle démarche soit susceptible “de jeter les bases pour une reprise efficace des réunions" entre les deux parties en conflit. “Je demande aux membres du Conseil de sécurité et à l'ensemble de la communauté internationale de s'y joindre pour encourager les deux parties en conflit à entamer des négociations sérieuses afin de parvenir à une solution honorable qui mette fin" à cette situation, avait-il déclaré à la presse. Christopher Ross avait averti que la situation au Sahara Occidental restait “très préoccupante" et que ce dossier devrait “rester dans le radar de la communauté internationale" en avisant que si certains croient que le statu quo était acceptable, cela démontre “une grave erreur de calcul". Il avait révélé les prochaines étapes de sa mission pour résoudre la question du Sahara Occidental, en insistant sur l'importance de rechercher “une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental". “S'il perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles violences et hostilités qui seraient tragiques pour les peuples de la région", avait-il prévenu. Dans ce cadre, il avait annoncé qu'il allait entreprendre de larges consultations à l'échelle internationale et régionale, au lieu de convoquer immédiatement un autre round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Christopher Ross avait souligné que les parties en conflit, les pays voisins ainsi que les membres du Conseil de sécurité “ont accueilli favorablement cette démarche", en espérant que celle-ci soit susceptible “de jeter les bases pour une reprise efficace des réunions" de négociations entre les deux parties. M T