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Conseil national de la concurrence
À la recherche d'une légitimité perdue !
Publié dans Liberté le 12 - 02 - 2013

Une telle instance ne peut s'avérer efficiente que si elle agit dans une véritable économie de marché.
D'aucuns conviennent de l'indispensabilité du Conseil national de la concurrence (CNC) mais des appréhensions persistent encore quant à son efficacité dans l'actuel contexte économique algérien. Tous les ingrédients ne sont pas totalement réunis pour asseoir un tel instrument sur la sphère économique du pays. Une instance pareille ne peut s'avérer efficiente que si elle agit dans une véritable économie de marché où les règles du jeu sont bien définies et surtout respectées par tous les acteurs. Or, en Algérie, l'économie nationale baigne toujours dans son interminable transition.
Ce basculement d'une économie administrée à celle du marché semble s'inscrire dans la durée. Ce qui rend le climat des affaires inapproprié dans notre pays. Cette longue phase transitoire n'a, cependant, pas été sans conséquences sur l'environnement socioéconomique puisqu'elle a donné lieu à des fléaux liés entre autres au monopole, l'informel, la spéculation, la corruption... Autant de paramètres qui compliqueront davantage les missions du CNC. L'Algérie demeure un pays rentier qui puise ses ressources des recettes des hydrocarbures. Toute logique rentière implique ainsi, immanquablement, une situation de monopole. C'est dire le dur labeur qui attend la composante du conseil. Le fait que le CNC soit gelé pendant une dizaine d'années renseigne clairement sur l'étroitesse de sa marge de manœuvres. Cette institution, créée en 1995, n'a fonctionné que durant 5 années.
Au bout de cette période, le lobby et les autres opposants ont eu raison de cette structure censée assainir le business en Algérie. Aujourd'hui, le conseil aura-t-il l'audace de s'attaquer aux gros intérêts des puissants barons et autres spéculateurs épris des positions monopolistiques, au risque de se voir bloqué ou abandonné ? Accomplira-t-il son rôle de régulateur principal du marché ? Ce sont les questions somme toutes légitimes que se posent les observateurs très au fait de la situation socioéconomique qui prévaut dans notre pays.
Placé auparavant sous l'autorité de la présidence de la République, puis du Chef de gouvernement et aujourd'hui du ministre du Commerce, le CNC voit souvent son autonomie remise en cause et ses prérogatives réduites. Aura-t-il le pouvoir nécessaire pour s'attaquer à des mentalités, des comportements jugés incompatibles voire indignes d'une économie de marché ? En d'autres termes, accomplira-t-il sa mission de moraliser les institutions et autres acteurs de la scène économique ? Car, tous les experts s'accordent à dire que la saine concurrence qui mettra fin au monopole est fondée sur la morale.
Une chose est certaine, le conseil est appelé à mettre un terme au monopole de certains groupes industriels qui ont une mainmise sur les prix. Il doit, pour cela, se doter de toutes les compétences requises. Au cours d'une réunion, Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la concurrence française, a souligné qu'il va falloir faire vivre l'indépendance de tout ce qui est au cœur du texte fondateur du Conseil de la concurrence. “L'indépendance, ce n'est pas uniquement celle du statut de texte mais celle du comportement quotidien. Il faut les garanties légales pour être indépendant mais également se comporter de manière indépendante vis-à-vis de l'Etat et vis-à vis des acteurs économiques", a-t-il prévenu. En termes plus clairs, il invite les dirigeants de cette instance à prendre des décisions loin de toute pression d'où quelle vienne. Par ailleurs, le gouvernement doit fournir au préalable toutes les conditions pour un fonctionnement efficace du CNC. Ce n'est pas encore le cas puisque le ministère du Commerce n'a pas achevé le programme quinquennal 2010-2014 qui prévoit la création d'une cinquantaine de marchés de gros d'envergure nationale et régionale et de 1 800 marchés au niveau local. Le conseil fonctionnera, en outre, avec un tissu productif composé à plus de 90% de petites entreprises familiales. Il fera face également au marché informel qui contrôle 40% de la masse monétaire en circulation et plus de 65% des segments des produits de première nécessité.
B K


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