Un haut responsable iranien a laissé entendre que le gouvernement pourrait démissionner s'il ne parvenait pas à faire revenir le Conseil des gardiens de la révolution sur sa décision d'interdire à des centaines de candidats réformateurs de se présenter aux législatives du 20 février, a rapporté hier l'agence de presse iranienne Irna. “Si le gouvernement est impuissant à garantir les libertés légitimes de la nation, il perd sa légitimité, et alors, soit il se dissout, soit il est de fait dissous”, a indiqué le vice-président, Mohammad Satarifar. Selon lui, le gouvernement, composé d'éléments de la gauche réformiste, est en état de choc depuis l'annonce par le Conseil des gardiens qu'il s'oppose à la moitié des candidatures aux élections. Toutefois, a-t-il ajouté, le gouvernement “espère toujours pouvoir venir à bout des difficultés et préserver correctement les intérêts nationaux”. Il est à souligner que plusieurs gouverneurs ont mis leur démission dans la balance, si le Conseil des gardiens ne fait pas machine arrière. Depuis sa première élection à la présidence en 1997, Mohammad Khatami s'est heurté aux objections des conservateurs à ses réformes. Pour lui, la décision du Conseil des gardiens est “absurde”, mais il importe de régler le conflit actuel par des négociations et un processus juridique en bonne et due forme. R. I.