Les représentants du FCE ont exposé au Premier ministre leur analyse sur la conjointure économique actuelle en mettant en relief à la fois les avancées significatives enregistrées ces derniers mois et les contraintes rencontrées par les chefs d'entreprise. Le Premier ministre a reçu, mercredi dans l'après-midi, des représentants du Forum des chefs d'entreprise. L'information nous a été confirmée pas le président de cette organisation patronale, qualifiant la rencontre de “très conviviale, empreinte d'une volonté de dialogue et de concertation". Les représentants du FCE ont exposé au Premier ministre leur analyse sur la conjointure économique actuelle en mettant en relief à la fois les avancées significatives enregistrées ces derniers mois et les contraintes rencontrées par les chefs d'entreprise. Concernant les avancées, le FCE cite, entre autres, l'installation du Conseil national de la concurrence, les mesures de simplification des procédures bancaires, la mise en place du couloir vert, la politique du renouveau industriel et la politique de concertation régionale menée actuellement. Les représentants du Forum des chefs d'entreprise ont surtout insisté sur les dysfonctionnements caractérisant le fonctionnement de notre économie et sur les contraintes auxquelles sont confrontés les patrons d'entreprise. Ils ont relevé le décalage entre les orientations gouvernementales et leur mise en œuvre sur le terrain. Le dirigeant du FCE a soulevé la question des retards dans le paiement des situations qui affectent les trésoreries des entreprises. Certaines ont fermé à cause du non-paiement des situations. Le Forum des chefs d'entreprise a fait état au Premier ministre des difficultés d'accès aux marchés publics, des lourdeurs administratives concernant l'importation de matériel rénové (de seconde main). L'article 54 de la loi de finances complémentaire 2010 stipule que sauf dispositions contraires, le dédouanement pour la mise à la consommation des chaînes de production (usine complète) rénovées est autorisé. L'autorisation est accordée par dérogation exceptionnelle du ministre chargé de l'Investissement. Sont exclus du champ d'application de cette disposition, le matériel roulant et de levage rénové, à savoir les camions, les engins de travaux publics et de manutention. Mais, selon certaines sources, des unités de production, d'occasion, importées par des industriels, qui ont profité de la crise sévissant actuellement en Europe, sont bloquées au port. Le Premier ministre semble avoir pris bonne note des doléances du FCE. Il a exprimé son souhait d'une émergence rapide de champions susceptibles de s'impliquer davantage dans le développement économique, notamment dans la réalisation de l'ambition industrielle du pays. Abdelmalek Sellal s'est montré très intéressé par les projets portant sur la sécurité alimentaire et une participation active des membres du FCE à la réalisation du vaste programme de logements et de travaux publics. Toutes les formules, partenariat public-privé, privé-privé, privé national- partenaire étranger... agréent le Premier ministre qui demande aux entreprises privées d'être plus dynamiques. De son côté, le FCE a souhaité voir s'instaurer, avec périodicité, ce type de rencontre, visant à la fois à faire le bilan d'étape et tracer des perspectives dans la conduite des affaires économiques du pays. Par ailleurs, le Forum des chefs d'entreprise prévoit d'ailleurs l'organisation d'un colloque sur la sécurité alimentaire, au mois d'avril prochain. Les chefs d'entreprise en attente de la mise en œuvre concrète des mesures de facilitation La tendance haussière de l'indice de confiance des chefs d'entreprise, observée depuis le mois de septembre 2012, s'est stabilisée, ces deux derniers mois, à +5. C'est du moins ce que relève l'enquête du mois de janvier 2013 du baromètre des chefs d'entreprise. L'optimisme affiché par les opérateurs économiques à la suite de l'annonce par les pouvoirs publics, durant le dernier trimestre de l'année écoulée, de nouvelles mesures en faveur des entreprises, a laissé place à un optimisme plus modéré traduisant une situation d'attente de la mise en œuvre concrète de ces mesures, par les institutions concernées en l'occurrence les banques et les autres institutions administratives. L'enquête relève, en effet, qu'en ce qui concerne les banques, 80% des enquêtés estiment que les services offerts aux entreprises n'ont pas évolué durant le dernier semestre 2012 et que seulement 8% ont noté une amélioration durant cette même période. Pour ce qui est de la qualité des services offerts à leurs entreprises durant le 2e semestre 2012 par les institutions et organismes administratifs, 64% des enquêtés n'ont pas relevé de changements substantiels, alors que 15% sont plutôt satisfaits. Cette situation d'attente s'explique par les intentions affichées par 39% des chefs d'entreprise enquêtés d'augmenter, au cours du 1er semestre 2013, leurs capacités de production, ce qui induit à l'avenir, une augmentation des besoins de crédits à court terme ainsi que des crédits à moyen et long terme respectivement pour 45% et 59% des investisseurs potentiels. Pour ce qui est de la qualité des autres services fournis par les organismes publics concernés, notamment en matière de communications (téléphone et Internet) ou d'approvisionnement en eau et en énergie, l'amélioration n'a été signalée que par 11 à 15% des chefs d'entreprise alors que pour les deux tiers, la qualité de ces services n'a pas changé. L'enquête mensuelle, baromètre des chefs d'entreprise, est un sondage réalisé sur Internet. L'indice de confiance des chefs d'entreprise est le résultat le plus connu de l'enquête. Il est calculé à partir de trois questions : les perspectives de production, le volume des commandes et le niveau des stocks. M R