Au 28e jour de grève des armateurs et patrons de pêche de Annaba, aucune solution n'a été trouvée entre les parties en conflit, malgré l'initiative des gardes-côtes de Annaba de réunir tout le monde autour de la tables de négociations. “Aucune commission conjointe d'enquête Transports-Pêche n'a été dépêchée dans le cadre de la grève organisée par la corporation des armateurs de pêche depuis le 06 février 2013." C'est ce qu'ont annoncé hier l'Entreprise de gestion du port de pêche de Annaba, ainsi que des sources proches des gardes-côtes. Au 28e jour de grève des armateurs et patrons de pêche de Annaba, aucune solution n'a été trouvée entre les parties en conflit, malgré l'initiative des gardes-côtes de Annaba de réunir tout le monde autour d'une table de négociations. Les 35 chalutiers rattachés à d'autres ports extra-wilaya occupent toujours le quai Babayo, selon les marins pêcheurs, malgré un dépôt de plainte. Nous apprenons cependant qu'actuellement le littoral de Annaba, long de 80 km, fait l'objet depuis un certain temps d'une protection réelle, et ce, dans le but de sauvegarder sa faune et sa flore, mises à rude épreuve par certains marins pêcheurs sans foi ni loi. Célèbre pour ses richesses halieutiques, surtout en poisson blanc, le littoral de la Coquette fait l'objet, depuis des années, d'une surexploitation sauvage et anarchique. Ce plan d'eau, qui était exposé à une calamité certaine, a fait bouger ainsi les responsables de la wilaya qui ont pris des décisions urgentes pour protéger cette richesse. Cette initiative fort louable à plus d'un titre à mettre à l'actif des éléments de la marine nationale a été bien accueillie par tous les habitants et aussi les amoureux de la nature. En effet, dans un passé récent, des pratiques qualifiées de “néfastes et criminelles" étaient monnaie courante sur ce littoral. Dans ce contexte, des marins pêcheurs et aussi des amateurs de pêche à la ligne n'ont pas cessé, ces dernières années, de dénoncer “en'qu larguant tout au long du littoral annabi leurs filets de pêche à moins de cinq mètres du rivage, souvent en plein jour, certains marins pêcheurs semblent défier tout le monde et continuent de porter un grave préjudice à la faune et à la flore. Même les petits métiers ont leur part de responsabilité dans cette situation. Ces derniers, appelés à larguer leurs filets à plus de 500 m au large, activent au grand jour à moins de 10 m du rivage sur les plages d'échouage. Cette pratique est valable durant la saison estivale, voire même dans les zones protégées en cette période de l'année". Aujourd'hui, aucun filet de pêche, quelle que soit sa longueur, n'a été aperçu près des rivages, selon des professionnels, affirmant à ce sujet qu'actuellement ce genre d'infractions se paye cash (retrait de fascicule, saisie de l'embarcation et des filets et poursuites judiciaires). Outre le massacre de la faune et de la flore, des narcotrafiquants ont trouvé leur compte, il faut le reconnaître, également sur le littoral de Annaba, en raison de plusieurs paramètres. Et depuis une décennie, avec la découverte des nouvelles routes Annaba–île de la Sardaigne (Italie), ce plan d'eau n'attire pas seulement les jeunes à la recherche de l'“Eldorado", mais aussi des malfrats objets de mandats d'arrêt et surtout des terroristes à la recherche d'une virginité outre-mer. Le renforcement de la flotte. sa dotation en moyens efficaces de lutte et la mise en service d'une base des garde-côtes à Chétaïbi, 70 km à l'ouest de Annaba, entraient pour beaucoup dans une perspective qui tend à la fois à protéger les richesses halieutiques, faire face au phénomène des harraga, lutter à travers une “guerre" sans merci contre les narcotrafiquants et surtout assurer la sécurité du pays. B. B