Depuis le début du mois de ramadhan, la population de la région de Draâ El-Mizan vit au rythme de la psychose car, faut-il le dire, en dépit du déploiement des services de sécurité, notamment en ville, des actes sont signalés ici et là. Les incursions dans les villages sont le lot quotidien des habitants. Mais, indubitablement, ce qui taraude les esprits des uns et des autres, ce sont les actions spectaculaires, en plein jour, des sbires de Hassan Hattab. La dernière en date est celle du hold-up de la poste d'Aït Yahia Moussa, avant-hier. Pour rappel, dimanche à 9h précises, un groupe terroriste composé de 4 individus armés de kalachnikovs a fait irruption dans l'agence postale, en se faisant passer pour des clients. Selon les informations recueillies auprès des personnes surprises à l'intérieur de ces services, ces hommes n'ont éprouvé aucune crainte à dérober une somme d'argent importante pour “s'évaporer” ensuite en toute quiétude à bord d'un fourgon. Vingt-quatre heures après, la population d'Aït Yahia Moussa commence à s'inquiéter. “Où étaient les services de sécurité ?”, s'interroge une vieille venue retirer sa pension. Pourtant, après que les assaillants eurent quitté les lieux, les sirènes ont retenti. Pour certains, cette situation n'est qu'un remake de celle vécue en 1994, lorsque cette agence avait été attaquée en plein jour. Encore une fois, la baisse de vigilance peut être à l'origine du pire. Enfin, certains usagers des P et T n'y croient plus leurs yeux. “Lorsqu'on a été enfermé à l'intérieur, l'un d'eux s'approcha de nous en nous disant de ne rien craindre, alors que les deux autres malmenaient le receveur. Tout cela s'est passé très vite”, tel est le témoignage d'un homme pris à l'intérieur qui attendait d'être servi. Il y a lieu d'ajouter qu'en raison de l'insécurité, les veillées ramadhanesques sont écourtées. F. I.