Les chefs de la diplomatie de l'Union européenne se sont réunis ce lundi à Bruxelles et la Haute représentante, Catherine Ashton a tenu une conférence de presse peu après cette rencontre au cours de laquelle elle a insisté particulièrement sur le développement de la situation en Syrie après sa rencontre avec l'émissaire des Nations Unies Lakhdar Brahimi. Avant toute chose, elle a fait part de son plaisir d'accueillir le diplomate algérien à Bruxelles en soulignant les efforts déployés par ce dernier pour développer le dialogue entre l'opposition et les représentants du régime d'Assad. Pour la Haute Représentante de l'Union européenne, « la seule solution sera politique » et elle a réaffirmé que l'Union européenne était prête à faire « tout ce qui est possible » pour arriver à cette fin. Elle a rappelé la décision européenne du mois dernier visant à accorder un soutien non létal à une assistance technique pour protéger les civils. Elle a souligné que le montant de l'assistance financière européenne s'élevait à quelque 500 millions d'euro , outre les 400 millions d'aides humanitaires aux programmes destinés à soutenir la population civile, les militants des droits de l'homme , les déplacés et l'accès des enfants à l'Education. On sait d'autre part que Lakhdar Brahimi craint que la situation en Syrie se dégrade et ne devienne pire qu'en Somalie. D'autre part, comme il a été observé lors de cette conférence de presse, l'aide européenne ne parvient pas nécessairement aux « rebelles » mais qu'elle est parfois détournée au profit de ceux qui soutiennent le régime d'Assad . « A partir du Caire, on essaie de faire tout ce qui est possible » a répondu Catherine Ashton et « nous essayons de voir comment travailler avec l'opposition pour essayer de rétablir les services de base : les soins médicaux, l'assainissement de l'eau, la fourniture d'électricité et certains services administratifs ». D'autre part, l'Union européenne continue à travailler avec différents partenaires internationaux pour tenter de gommer ces différences. La tâche est bien entendu immense et selon la Haute Représentante « Monsieur Brahimi a fait preuve d'une très grande détermination dans ses fonctions » . Il souhaite toutefois que l'Union européenne demeure à ses côtés dans la poursuite de ses activités et les ministres européens des Affaires étrangères sont « déterminés à l'aider comme ce sera possible ». La Haute Représentante a aussi émis le voeu de voir la Russie s'impliquer davantage « à l'égard de la Syrie et des conflits qui se prolongent en Moldavie et dans le Sud Caucase » . Elle a indiqué que les chefs de la diplomatie européenne s'étaient félicités de l'adhésion de la Russie à l'OMC mais en ajoutant comme bémol que la Russie se devait de respecter les engagements pris dans le contexte de cette adhésion. Enfin, concernant l'Egypte, la Tunisie et la Libye, Catherine Ashton a rappelé qu'elle avait toujours affirmé qu'il était extrêmement important que l'Union européenne soit efficace aux défis que relèvent ces voisins. « Nous sommes toujours déterminés à faire ce que nous pouvons pour assurer la transition politique dans ces pays » a-t-elle ajouté mais cette transition « est loin d'être simple » et « il y a pas mal d'inquiétudes quant à la situation socio-économique qui se dégrade en Egypte » . Une même incertitude a été constatée en ce qui concerne les élections. « Nous allons nous engager auprès de toutes les parties pour encourager des discussions inclusives pour que la transition aille de l'avant » a-t-elle poursuivi. La Haute Représentante s'est également félicitée du nouveau gouvernement qui vient d'être proposé en Tunisie et elle espère que « la nouvelle Constitution pourra être approuvée sous peu et que des élections pourront se dérouler prochainement ». Elle a aussi proposé d'appuyer ces élections via l'envoi d'une mission d'observation électorale européenne. Enfin, elle a noté que le processus constitutionnel avait « pris un peu de retard » en Libye mais l'Union européenne continuera à apporter son soutien financier et politique au processus en cours. Elle a pris en considération « certains bons résultats » notamment ceux qui ont été observés dans le secteur de l'Education et a relevé qu'il était important de relancer l'accord-cadre avec la Libye qui pourra « garantir un socle solide pour nos relations à long terme » avec ce pays. A.M