Créé à la fin de l'année 2010 et composé de huit musiciens, ce groupe commence à se faire une place dans le monde de la musique, en général, et du diwane, en particulier. Les Wlad Bambra travaillent pour se perfectionner, et participeront prochainement aux présélections du Festival national de la musique diwane de Béchar, qui aura lieu en mai. Wlad Bambra est, avant tout, une histoire d'amitié, celles de jeunes issus du même quartier férus de musique. C'est aussi une histoire de passion pour une musique, dont les chants langoureux et les rythmes chaloupés, ne laissent pas indifférents les jeunes artistes de ce groupe. Créée à la fin de l'année 2010 par Yousri Mohamed Seghir Tamrabet, plus connu sous le pseudonyme de Toto, Wlad Bambra se compose de huit musiciens (Islam Boulil, Rachid Aïgoune, Omar Bennacer, Nassim Mousli, Rabeh Djebrani, Amine Houam, Mehdi Lekehal), issues de plusieurs formations qui s'inscrivent aussi bien dans le diwane traditionnel que dans la fusion, notamment Gnawa Rihet Leblad, Enumedia, Talla, Ifrikya Spirit, Ouled Haoussa, Africa Chmal, Diwane Gnawa de Blida (de Maalem Mohamed Bahaz). Concernant Wlad Bambra, la démarche est traditionnelle, avec une ouverture sur les répertoires des diwanes algériens, des gnawa marocains, et des stambali tunisiens. “On fait du tagnaouite, et c'est notre particularité. On ne fait pas de différence entre gnawa algériens, marocains et tunisiens", nous explique Toto. Bien qu'ils ne soient pas des «enfants du diwane», les Wlad Bambra pratiquent cette musique avec une pleine conscience de son ancrage dans une tradition. Mais ce qui les intéresse est l'aspect musical, et leur objectif est de la partager avec un maximum de gens, sur scène, donc loin de son cadre originel. Pour ce faire, Toto nous signale : “On fait de la musique diwane, non le diwane, parce que c'est sur scène qu'on pratique cette musique." Et de préciser : “On est en train de travailler sur la musique pour faire, notamment, des structures, et pour qu'à l'écoute, ça ne donne pas une impression de désorganisation. On utilise des techniques musicales, comme les tierces, les quintes, avec des attaques et des reculs". En outre, ces artistes ont choisi de s'appeler Wlad Bambra, ce qui est loin d'être anodin. Bambra renvoie à Bambara, une ethnie et une langue africaines. C'est également le nom de l'une des sept tribus diwanes-gnawa. Ce nom est donc une manière d'insister sur les racines africaines du diwane. De plus, “dans le diwane, les bradj (morceaux dans le jargon diwane) les plus oubliés ou en voie de disparition sont les bradjs Bambra, et c'est pour cela qu'on l'a choisi", nous indique Toto. Sur le plan musical, Wlad Bambra reprend des “bradj" (pluriel de “bordj") connus et d'autres qui le sont moins, et ses membres continuent d'explorer l'océan du tagnaouite. Rabeh et Toto se chargent de mener des recherches, et restent vigilants concernant leurs sources d'information. Ils demandent également des conseils aux maâlems expérimentés, comme maâlem Mohamed Bahaz de Blida, qui fait un travail remarquable et de fond, auprès des jeunes. Pour découvrir le son de la formation Wlad Bambra — qui a choisi pour slogan “Quand la musique raconte l'histoire" —, ils seront en concert, vendredi prochain à 16 heures à l'espace Plasti (28, rue des frères Khalfi, ex-Burdeau, Alger). Le groupe compte également prendre part aux présélections du Festival national de la musique diwane de Béchar, prévu en mai, et ce, dès que les dates seront communiquées. Avec Wlad Bambra, l'histoire se conjugue au présent ! S K Pour plus d'informations sur le groupe : https://www.facebook.com/WladBambra