C'est un véritable arsenal qui a été découvert par la police fédérale belge au domicile du présumé terroriste Hakim Benladghem abattu récemment après une course poursuite sur une autoroute belge. Le quotidien bruxellois “La Dernière Heure" vient de révéler dans son édition de vendredi que Benladghem avait été interrogé le 17 juillet 2010 par la juge d'instruction Isabelle Panou dans les locaux de la police judiciaire à Bruxelles, rue des Quatre Bras. La veille, Hakim Benladghem avait été privé de liberté pour “participation à l'activité d'un groupe terroriste" et “fourniture de moyens matériels visant à commettre un crime ou délit en lien avec le terrorisme". Interrogé sur ses nombreux déplacements, le présumé terroriste avait alors précisé qu'il s'était rendu en Syrie et en Egypte pour “tourisme et commerce", et lorsque la magistrate lui fait remarquer qu'il a voulu pénétrer à deux reprises illégalement dans la bande de Gaza en étant interpellé, avec du matériel, par la police égyptienne le 6 avril 2008, il ajoute qu'il n'a pas “été arrêté en Egypte"... La juge d'instruction belge lui a fait aussi remarquer qu'il possédait au moins trois passeports : deux français et un algérien ainsi qu'une carte d'identité française, et Hakim Benladghem avait alors rétorqué qu'il avait eu le projet de s'installer aux Etats- Unis ou au Canada. Isabelle Panou avait aussi précisé lors de cette audition que les services français s'intéressaient à lui. Pourquoi tant d'intérêt à son égard, avait demandé la juge, et à Hakim Benladghem de répondre : “Ils n'apprécient pas que je voyage"... Selon des écoutes téléphoniques, le 19 avril 2010 vous avez pris contact avec la firme Millet (la marque de sport connue) : vous vouliez vous procurer chez Millet une veste renforcée avec du kevlar ? Pourquoi ?, questionne la juge belge. “Pour me protéger du froid...", avait répondu Hakim Benladghem. Lors de la perquisition de son domicile bruxellois qui a eu lieu ces derniers jours, la police belge y avait trouvé un véritable arsenal. D'autre part, vendredi, la chambre du Conseil a décidé de maintenir Leïla D., la compagne de Hakim Benladghem, en prison en étant inculpée comme coauteur, pour détention d'armes de guerre et de munitions. A M