La Société algérienne d'hématologie et de transfusion sanguine (Sahts) organisera du 23 au 25 mai, au Centre des conventions d'Oran (CCO), le 10e Congrès maghrébin d'hématologie. Cette rencontre devra regrouper des spécialistes algériens, marocains, tunisiens et libyens ainsi que d'autres conférenciers européens. C'est ce qui a été annoncé par le professeur A. Bekadja de l'EHU d'Oran, président de la Sahts. Ce dernier a précisé que cette rencontre avait pour but “de promouvoir les activités de soins et la présentation de travaux pour le partage de connaissances. Il s'agit aussi d'arriver à asseoir des procédures et une équité de prise en charge des malades à l'échelle nationale". À l'échelle maghrébine, selon notre interlocuteur, en matière de structure dédiée à l'hématologie, l'Algérie est le fer de lance avec pas moins de 14 services. Pour les spécialistes d'hématologie, ce type de congrès aidera les pouvoirs publics à définir leur politique de santé. “Nous aurons des données fiables sur le nombre réel de malades par rapport à certaines spécificités dans des régions. Et donc les données recueillies permettront une meilleure planification du point de vue thérapeutique pour l'importation des médicaments pour arriver à affiner la notion de rentabilité par rapport aux coûts des soins", explique notre interlocuteur. Dans ce cadre, deux thèmes ont été retenus pour ce congrès : “Le myélome multiple" dont il est de plus en plus question et dont la prévalence est de 2 000 cas en 2012. Le second thème à l'honneur est celui des “anémies carentielles" qui implique et le secteur de l'éducation et le secteur de la santé. Ce sont surtout les déficits en fer et en vitamine B12 qui seront au cœur des communications, d'autant plus que les anémies carentielles sont un indicateur de développement et d'évolution nutritionnelle de la société. Pour le professeur Bekadja, ce congrès doit également avoir en arrière-plan la préparation à anticiper la transition épidémiologique dans laquelle se trouve l'Algérie. Car si aujourd'hui, à titre d'exemple, les malades atteints de myélome multiple sont généralement âgés de moins de 60 ans, l'évolution de la courbe de la population fait que l'on se retrouvera avec des patients de plus en plus âgés. D. L Nom Adresse email