Un millier de supporters du MCA, très remontés se sont déplacés hier matin au stade du 5-Juillet afin de perturber la séance d'entraînement de l'équipe. Après n'avoir eu aucune peine à forcer la porte d'entrée du stade devant un service de vigilance de l'OCO dépassé et visiblement surpris alors que la descente des fans avait été annoncée par la presse dans la matinée, les supporters sont arrivés jusqu'au terrain d'entraînement pour empêcher les joueurs et le staff technique de commencer le travail. Les supporters ne se sont pas contentés de rester derrière les barrières, ils ont envahi la pelouse. “Vous n'allez pas vous entraîner, nous sommes ici pour vous empêcher de le faire, nous n'avons pas besoin du match face à l'USMH", martelaient-ils à la face de joueurs médusés. Ils les ont priés de rentrer chez eux, alors qu'un autre groupe est allé voir le staff technique : “Le Mouloudia a été lésé, c'est de la hogra de faire jouer ce derby à Lavigerie. S'ils veulent casser le Mouloudia, qu'ils nous le disent. C'est du sabotage", vociféraient les fans face à un Zemiti dubitatif. Les joueurs du Mouloudia se sont retirés par la suite en se regroupant dans un coin du terrain sans trop savoir ce qu'il fallait faire. Les supporters, de l'autre côté, ont refusé de quitter le terrain et décidé que la séance d'entraînement n'ait pas lieu. Dans une ambiance électrique, les fans mouloudéens s'en prenaient aux dirigeants du club, à leur tête le président Hocine Amrouche. “On n'arrive pas à croire que les dirigeants du Mouloudia sont aussi naïfs. Ce n'est pas normal qu'ils ne défendent pas les intérêts du club. À ce que nous savons, les choses ne fonctionnaient pas de la sorte avec Omar Ghrib", lançait un groupe de supporters qui réclamaient la présence de Amrouche. “Où est ce Amrouche qui est soi-disant le président du Mouloudia, où sont les gens de Sonatrach ? Nous n'avons pas besoin des hommes qui se cachent dans les bureaux. Le Mouloudia a besoin des hommes qui le défendent et qui soient tout le temps présents sur le terrain", lançaient d'autres fans. Au moment où Babouche, le capitaine suspendu, présent à l'entraînement, essayait de raisonner certains, Besseghir et ses coéquipiers ont tenté de reprendre l'entraînement avant que la foule des supporters n'intervienne énergiquement. “Ni entraînement, ni match, tout est clair maintenant, il y a une guerre contre nous, nos dirigeants et joueurs ont été sévèrement sanctionnés, on a privé certains de nos joueurs de figurer dans la liste de l'équipe nationale et maintenant on transgresse les règlements en programmant un derby qui est sensé se jouer au 5-Juillet, à Lavigerie. C'est clair, la ligue et la FAF s'en prennent au Mouloudia", disaient les supporters des Vert et Rouge. Au moment où Hadj Ahmed, un proche de Ghrib, faisait son apparition, les supporters s'en prennent à lui et lancent des insultes en tout genre à l'encontre des dirigeants actuels du club : “Vous n'êtes même pas capables de défendre les droits du club. Non seulement vous acceptez de délocaliser le derby vers El-Harrach. En plus vous n'avez même pas le courage d'aller demander des places et le quota des billets pour ce match", s'acharnaient les inconditionnel du Mouloudia. Suite à quoi les joueurs et le staff technique ont décidé de quitter les lieux et d'annuler la séance d'entraînement. Les supporters se sont déplacés ensuite au siège de la SSPA/MCA à El-Achour réclamant de voir le président Amrouche. Une fois sur place, les fans mouloudéens n'ont pas réussi à franchir la barrière du siège qui se trouvait à l'intérieur d'une résidence fermée. Sous pression, Amrouche finit par sortir de son bureau et rencontrer les supporters. “Je suis d'accord avec vos revendications, on a demandé à la FAF de délocaliser ce derby de Lavigerie, si cela ne se fait pas on boycottera cette rencontre", répond Amrouche aux supporters. Les services de sécurité parviennent ensuite à disperser les supporters qui ont quitté les lieux après ce que venait de leur dire Amrouche de déclarer forfait face à l'USMH en cas du maintien au stade du 1er-Novembre. Mais il ont menacé de s'en prendre à l'équipe au cas où Amrouche ne tiendrait pas sa parole. À l'heure où nous mettons sous presse, Amrouche n'a toujours pas rendu publique sa décision. A I Nom Adresse email