Depuis le 14 août, une subtile programmation a permis aux habitants de la ville de Aïn Témouchent d'apprécier une particularité artistique et culturelle venue de l'autre bout du pays. Ils ont pu découvrir des chants, expositions et troupes folkloriques de la région de Batna. Comme toute bonne chose, aujourd'hui les festivités prendront fin, dans l'attente d'une prochaine rencontre interculturelle. De l'avis des invités, il n'était pas sûr que les responsables du Palais de la culture et les responsables de la direction de la culture de la wilaya de Batna réussissent à tenir le défi en ce mois d'août où règne la concurrence de la plage et de ses baignades. Au lieu d'attendre un éventuel visiteur entre quatre murs, autant partir à sa rencontre. Les organisateurs ont eu l'idée qu'il fallait, et les artistes, les troupes traditionnelles Irahaben, un groupe de Rfaâ N'gaous (Batna) donnent une meilleure prestation en plein air, et le compte est bon : juste un espace pour faire vibrer le bendir et lancer les chants chaouis de la montagne Rfaâ, qui a donné son nom au groupe de chant traditionnel. Une subtile programmation a permis aux habitants de la ville de Aïn Témouchent d'apprécier une particularité artistique et culturelle venue de l'autre bout du pays. Les présentations des artistes – chanteurs, poètes, poétesses – et les chants chaouis modernes entonnés par la troupe Idhbiren (pigeons en chaoui) ont été appréciés par un petit public connaisseur. La troupe El-Moustakbel et Imediazen (poètes) n'ont pas démérité, sans oublier les expositions d'art traditionnel (tapis berbère, bijoux des Aurès en argent), expositions de photographies sous le thème "Raconte-moi les Aurès" et une exposition de tableaux de jeunes artistes, anciens élèves de l'école des beaux-arts, que les visiteurs ont énormément appréciées. Une animatrice de Radio Batna, Naïma Delloul, en plus de sa tâche de journaliste et animatrice, a su capter les regards et l'écoute. Polyglotte (arabe, chaoui, français, anglais), elle fut sans doute ithri (l'étoile) de ce séjour des Chaouis chez leurs frères et sœurs de Siga, authentique nom de toute la région, où le roi Syphax, l'ancêtre quelque peu omis, établit sa capitale, mais il n'est jamais trop tard pour faire une mise à jour. Cinq jours après le goût du couscous, du ziraoui et du rfis, spécialité culinaire dans toutes les wilayas des Aurès, que les Témouchentois ont eu le plaisir de déguster à l'inauguration, les visiteurs en ont redemandé, mais comme il faut toujours une fin, ce n'est que partie remise promise aussi bien les hôtes que les invités car la prochaine rencontre culturelle aura lieu à Batna, où les artistes, hommes de culture et autres seront certainement reçus à bras ouverts en reconnaissance du chaleureux accueil des Témouchentois. R. H Nom Adresse email