Pour la première fois en Algérie se tiendra une exposition monographique de l'artiste franco-algérien Djamel Tatah. Cet événement, qui se tiendra du 21 septembre au 22 novembre prochain, sera organisé par l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel), le MaMa (Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger), en collaboration avec l'académie de France à Rome-Villa Médicis, la fondation Maeght et en partenariat avec l'Institut français d'Alger (IFA). Pour faire connaître le travail de cet artiste et annoncer les grandes lignes de l'exposition qui se tiendra au MaMa, l'Aarc a organisé une conférence de presse dans la matinée d'hier, au forum d'El Moudjahid. "Djamel Tatah fait partie de cette génération d'artistes qui bougent constamment en Méditerranée. C'est l'une des incarnations les plus riches et complexes de cette génération", a fait savoir Eric Dechassey, directeur de la villa Médicis. à propos des œuvres créées par cet artiste, éric Dechassey indiquera : "Dans son travail, on retrouve la mosquée de Tlemcen, un film de Coppola et les rues de Paris. Ce travail est fait de manière à ce qu'il soit durable." Et de continuer : "Djamel ne correspond à aucune case, qu'elle soit culturelle ou sociologique. Les personnages représentés sur les fresques sont réels. Ils sont dans l'espace comme nous." Et d'ajouter : "Djamel Tatah a été influencé dans ses œuvres par la peinture abstraite américaine et le pop art." Né à Saint-étienne de parents algériens, il réalise sa première exposition personnelle à Paris en 1999, où il connaîtra un succès international. Sur le sujet de ses origines et racines, il indiquera : "Je me suis construit une identité en France et une identité sur mes origines algériennes. Je me suis identifié comme un mutant appartenant à tous les pays. Un mutant pour tous les gens de demain." Tout en expliquant : "Les fondements de ma pensée est que je ne veux pas être enfermé dans une identité. Ma présence en Algérie est comme un vieux rêve. Je n'ai pas une position nationaliste mais amoureuse pour mon pays." Cette exposition qui se tiendra au Mama, rassemblera toutes les œuvres de Djamel Tatah, soit l'ensemble des tableaux réalisés depuis les années 1980 jusqu'à 2012. D'ailleurs, il combine "dans son travail plusieurs techniques à la fois anciennes et modernes, à savoir la peinture à la cire, la photographie et la numérisation de l'image pour donner un résultat grandeur nature de ses œuvres". En marge de cette conférence de presse, le directeur du MaMa, Mohamed Djahiche, est revenu sur les objectifs du musée qui sont de "travailler avec les artistes. Notre travail est à caractère pédagogique. Mais cette tâche revient aussi à toutes les institutions culturelles. Il faut amener le public à s'approcher de l'art". H M Nom Adresse email