Pour lui, les propos qui lui sont prêtés au sujet de la restructuration des services de sécurité ne correspondent pas à ce qu'il a déclaré. Amar Saâdani a-t-il trop ou peu dit ? Pour sa première sortie médiatique internationale, l'exercice s'est révélé finalement pour lui fort laborieux. En évoquant dans l'entretien qu'il a accordé à l'agence britannique Reuters l'intention du président de la République de limiter le rôle du DRS, propos au demeurant largement relayés par les médias, Amar Saâdani a déclenché une avalanche de commentaires et des réactions qui, au fil des jours, semblent l'agacer. Hier, en recevant au siège du FLN à Alger une délégation de l'Organisation nationale des enfants de chouhada, il a tenu à recadrer ses propos. On ignore s'il s'agit d'un rappel à l'ordre ou s'il a réalisé, après coup, qu'il s'est laissé aller à des confidences qu'il n'aurait pas dû tenir. "Les journalistes ont fait de fausses lectures de mes déclarations. On m'a fait tenir des propos que je n'ai pas tenus. J'ai parlé en mon nom personnel, pas au nom du président de la République, ni du gouvernement, ni du Parlement, ni au nom de quiconque. J'ai évoqué des questions connues, les décrets ont été signés et rendus publics." Visiblement agacé par la tournure prise par sa sortie médiatique, Amar Saâdani semblait pressé de tourner la page de cette polémique. "Je veux refermer cette parenthèse." Histoire probablement de diminuer de la portée de cette polémique, il soutient "que ce qui se passe autour de l'Algérie est plus important que ce qui se passe à l'intérieur". "La scène politique a besoin de sérénité, le pays de stabilité. Ce qui se passe à l'extérieur des frontières est plus important que ce qui se passe à l'intérieur." Tout en défendant le droit du secrétaire général du FLN de "défendre le président de la République", Amar Saâdani revient à la charge pour soutenir "qu'il respecte toutes les institutions". "Nous respectons toutes les institutions, il y a eu fausse lecture. Nous n'avons pas parlé d'une personne en particulier. Le rôle de l'institution militaire est de défendre le pays. Et elle est homogène et tout ce qui a été dit en dehors de ça n'engage que ceux qui l'ont dit", a-t-il insisté. Selon lui, cette "campagne féroce" participe d'un plan préétabli visant le parti, le SG et le président du parti. Elle n'est pas sans lien avec la prochaine élection présidentielle. "Le parti, le secrétaire général et le président du FLN sont victimes d'une machination. Nous avons été accusés de tous les maux. On nous a accusés d'avoir fraudé, d'avoir porté atteinte à l'armée, aux institutions, au pays. Toutes ces accusations entrent dans le cadre de la campagne électorale. Que celui qui a un candidat le présente !" À la question de savoir l'identité de la partie ciblée, Amar Saâdani s'est contenté d'un laconique "j'accuse toute personne qui dit une chose que nous n'avons pas dit". Visiblement échaudé, Amar Saâdani a même botté en touche lorsqu'il a été invité à s'expliquer sur la loi criminalisant le colonialisme initiée par le FLN et gelée depuis 2010. "C'est l'affaire du gouvernement et du Parlement." Peu de temps auparavant, tandis qu'il recevait une délégation de l'Onec, après une rencontre avec l'Onem et celle de l'UGTA, il y a quelques jours, il expliquait que "ces rencontres n'ont rien à voir avec les élections". "Nous ne sommes pas venus pour les élections, mais pour Novembre. On est fiers des enfants de chouhada. J'espère qu'on continuera à travailler ensemble." Saâdani n'a pas manqué, de nouveau, d'accuser certains de vouloir chercher à diviser la famille révolutionnaire. K. K Nom Adresse email