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Marché parallèle de la devise
Square Port-Saïd, le reflet de la chute du dinar
Publié dans Liberté le 13 - 11 - 2013

Le prix de l'euro se maintient à des niveaux élevés.
En l'absence de mise en place des bureaux de change officiels annoncée depuis des années, mais toujours pas appliquée, le change au noir est aujourd'hui, le seul moyen pour le simple citoyen, l'homme d'affaires ou le patron de PME , de voyager, d'acheter des équipements introuvables sur le marché national sans passer des mois à attendre un crédit documentaire. Le marché noir des devises est donc une soupape de sécurité pour tout le monde. Au final, vendre de la devise en pleine rue, au centre de la capitale, est devenu une activité banale. On vend au vu et au su de tout le monde, à quelques mètres seulement du tribunal Abane-Ramdane. On est à un jet de pierres du Conseil de la nation, de l'Assemblée nationale et de la wilaya d'Alger. Un trafic au nez et à la barbe de l'Etat. Le prix de l'euro sur la place d'Alger se maintient à des niveaux élevés. En effet, la monnaie européenne ne descend pas en-dessous de la barre de 14,80 DA depuis plusieurs semaines, tandis que le dollar est à 11,25 DA. C'est ce qu'on a constaté, cette semaine, lors de notre passage au square Port-Saïd, à Alger. Ils étaient des dizaines de vendeurs de devises étrangères à occuper toutes les ruelles et aux alentours du square et celles de la rue Abane Ramdane. Très à l'aise, ils abordent les passants et les automobilistes en montrant ostensiblement de grandes liasses de billets, non seulement pour vendre des euros mais aussi pour en acheter. Il faut dire qu'au niveau de cette bourse parallèle, les acheteurs se font rares, et seuls des curieux sont là pour s'informer des cours du jour. Lors de notre passage, nous avons pu constater que seules quelques transactions avaient eu lieu, et pour seulement de petites sommes. Selon un cambiste de la place, "d'habitude, en été l'euro baisse en raison de l'arrivée des émigrés, mais cette année on enregistre une augmentation parce que même les émigrés ne s'adonnent pas beaucoup au négoce de la devise. Par contre ils en achètent". En effet, un phénomène nouveau est apparu depuis quelques années. Des émigrés viennent acheter des euros. Les mutations économiques et l'ouverture du marché en Algérie ont poussé les émigrés à investir dans l'immobilier et le commerce. Leur séjour dans le pays n'a pas pour but de faire du tourisme uniquement, mais aussi de récupérer des dividendes. Selon notre interlocuteur, "le marché du change parallèle est véritablement régi par la loi de l'offre et de la demande". Les cambistes du square Port Saïd reconnaissent que le taux est trop élevé. "Il nous arrive de passer plusieurs jours sans vendre et donc sans gagner notre vie. Quand le cours des devises baisse, cela encourage les gens à en acheter pour voyager". Les cambistes interrogés ont été très prolixes quant il s'agissait d'expliquer les cours. Mais, dès qu'il a été question de l'approvisionnement, ils se sont tus. L'un d'eux explique que l'offre n'arrive pas à suivre la cadence, car les émigrés actuels vivent à l'étranger avec leurs familles. Seuls les retraités qui sont rentrés en Algérie pour finir leurs jours continuent à alimenter le marché en euros. Mais reste que la forte demande des nantis algériens qui ne reculent devant rien pour échanger leurs dinars contre des devises étrangères, est satisfaite. Selon un initié du domaine, en plus de l'argent des émigrés qui souvent est acheminé par des intermédiaires qui l'achètent à l'intérieur du pays, le marché est alimenté, pour une bonne partie, par l'entrée clandestine des devises en Algérie. Les devises transférées clandestinement atterrissent presque automatiquement sur le marché parallèle de change. Les mesures évoquées à la fin de l'année dernière devant les parlementaires par le gouverneur de la Banque d'Algérie concernant l'augmentation de l'allocation touristique annuelle et les plafonds de transferts relatifs aux frais de scolarité et de soins à l'étranger tardent à être rendues officielles. Elles devront avoir pour effet mécanique d'atténuer les tensions sur le taux de change du marché parallèle. Ces mesures ne semblent pas inquiéter outre mesure les tenants du marché informel. "Cela serait 500 euros tout au plus pour l'allocation voyage. Peut-on réellement voyager avec 500 euros ? La même chose pour les études ou les soins. Ils ne vont pas permettre de changer autant que vous le voulez et les gens continueront à recourir au marché noir", a estimé un cambiste du square Port-Saïd. Il ajoute pour finir que réellement "ce sont les grands commerçants versés dans l'import-export, ceux qui importent la marchandise par containers, qui font réellement bouger le marché parallèle du change de la monnaie forte". Selon le discours officiel, la loi ne permet pas l'existence d'un marché parallèle de la devise. Pour le ministre des Finances, Karim Djoudi, "dans l'économie, il existe un marché officiel. Il n'y a pas de place pour le marché noir". Reste que pour l'éradication de ce marché parallèle de la devise, du chemin reste à faire. En attendant, le marché noir de la devise fonctionne très bien.
Les cours de change sont uniques sur l'ensemble du marché et connus de tous. Ils sont révisés très régulièrement en fonction de l'état de l'offre et de la demande. Les commissions perçues par les intermédiaires sont relativement modestes, quand il s'agit de petites sommes, importantes quand il s'agit de gros montants. Le marché est bien approvisionné et les transactions s'y effectuent avec une rapidité et une facilité étonnantes.
S. S.
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