Le derby kabyle entre la JSK et le MOB aura prouvé, une fois de plus, que la JSK est en panne d'imagination et d'efficacité. Et pour cause, les Canaris ont encore dominé copieusement les débats sans pour autant trouver le chemin des filets. Et du coup, la JSK a encore concédé un troisième match nul à domicile après celui de l'USM Alger (0-0), puis de l'Entente de Sétif (1-1). Résultat des courses : les Canaris auront déjà gaspillé la bagatelle de six points à la maison, ce qui est certainement un manque à gagner pour une formation qui compte se mêler cette année à la course au titre. Certes, le coach kabyle, Azzedine Aït Djoudi, a trouvé une petite source de consolation à ce nouveau semi-échec en déclarant après le match que "des équipes comme l'USMA et l'ESS ont déjà perdu des points à domicile et concédé même des défaites dans leurs propres stades", mais cela ne semble pas atténuer la déception des supporters kabyles qui avaient bien du mal à ruminer ce faux pas enregistré au stade du 1er-Novembre face à une équipe du MOB très accrocheuse, mais aisément prenable. En fait, cette dernière confrontation contre le MOB vient nous rappeler que la JSK continue à s'adosser sur une défense qui tient bon, puisqu'elle est classée seconde défense du championnat. Mais son attaque est encore grippée, alors que nous ne sommes qu'au début de l'hiver ! Classée en sixième position au classement des attaques, la JSK n'a réussi à inscrire jusque-là que 13 buts en... 13 matches, au même titre que le CSC, le MCEE et la JS Saoura, soit une moyenne dérisoire... d'un tout petit but par match, ce qui est certainement loin des normes exigées d'une formation qui veut jouer les premiers rôles en championnat, car hormis les quatre buts inscrits lors de la première journée de la saison à El-Eulma (4-3), le potentiel offensif de la JSK est très insuffisant. C'est dire que l'on comprend aisément le souci premier du staff technique et des dirigeants de la JSK qui ont tout intérêt à renforcer le compartiment offensif durant le mercato hivernal qui avance à grands pas. C'est d'ailleurs dans cette perspective que les dirigeants kabyles ont déjà engagé l'attaquant libyen, Mohamed Zaâbya, dont on dit le plus grand bien pour épauler, notamment, le Camerounais Albert Ebossé, très souvent esseulé sur le front de l'attaque, mais force est d'admettre que cela peut s'avérer insuffisant pour insuffler du sang nouveau à l'attaque kabyle. À défaut de varier leurs manœuvres et de poser le jeu face au MOB, les attaquants kabyles ont versé dans la précipitation et ont abusé de longs centres à l'abordage qui ont facilité la tâche aux camarades de Mourad Berrefane, toujours excellent sur les balles aériennes, tout comme ses défenseurs longilignes que sont les Guedjali, Chebana et autres Bouaâria. "Mes joueurs étaient crispés par l'enjeu de ce premier derby historique contre le MOB, mais je suis persuadé que si nous avions pu inscrire au moins un but, notre tâche aurait été simplifiée", a déclaré en fin de match Aït Djoudi, visiblement très contrarié par ce nouveau semi-échec à domicile ; mais ne dit-on pas justement que dans de telles situations, la force d'une bonne équipe est de savoir garder la tête froide et de trouver les solutions les plus efficaces pour décadenasser une défense adverse qui fait dans la résistance à tout épreuve. Et là, il faut admettre que les Messadia, Ebossé, Aouedj et autres Chibane sont passés complètement à côté de la plaque même si la pelouse très glissante et l'arbitrage hésitant de M. Hallalchi, sur deux actions douteuses dans la surface de réparation "mobiste", peuvent constituer de minces excuses pour les Canaris qui devraient se racheter dans les matches à venir auprès de leurs fidèles supporters qui ont bravé le mauvais temps, samedi dernier, mais qui n'ont finalement pas été récompensés pour leur présence, d'où leur premier "coup de gueule" depuis le début de la saison. Un sursaut d'orgueil s'impose ! M H Nom Adresse email