Résumé : La fête a lieu dans une belle ambiance. La famille de Latéfa rentre chez elle. Personne ne parvient à dormir, inquiet quant à la conclusion de la nuit de noces. Le lendemain, Fathma se trouve mal. Le silence qui les accueille ne présage rien de bon... - Poussez-vous. Laissez l'air passer. Fathma avait été transportée à l'intérieur de la maison. L'émotion avait été trop forte. La pensée que Latéfa puisse être répudiée aurait pu avoir raison de son cœur. Heureusement pour elle, il est solide. Après que Ouarda a aspergé son visage d'eau fraîche et lui a fait respirer du parfum, Fathma revient à elle. Ses yeux s'ouvrent sur des visages inquiets. Latéfa est penchée vers elle. Elle pleure. - Mais qu'est-ce qui t'es arrivé ? Est-ce que c'est la première fois ? Est-ce que tu m'as caché que tu étais malade ? - Non, non, soupire-t-elle, en tentant de se redresser. Je ne suis pas malade. - Alors, que t'es-t-il arrivé ? Fathma a envie de pleurer. Elle s'accroche au bras de Latéfa pour se redresser. - Rien. Je ne me sentais pas bien. Elle se tait en voyant Rachid entrer. Latéfa va vers lui et ils discutent. Fathma, qui croit imaginer la scène, ferme les yeux un moment, puis les rouvre. Ils sont toujours là. Elle entend même ce qu'ils se disent. - Comment ça ? Le médecin ne peut pas venir maintenant ? s'écrie Latéfa à voix basse. Mais tu n'as pas dû lui dire qu'elle est souffrante ! Vois comme elle est pâle. - Je lui ai dit, je te le jure. Son cabinet est plein de malades. Et puis, regarde-la mieux, lui dit Rachid, elle est en train de récupérer des couleurs. Et comment ? pense Fathma, soulagée. Elle a senti ses joues s'enflammer en comprenant qu'elle s'est trompée. Elle a tiré des conclusions hâtivement. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'ambiance que tout s'est mal passé. Il y a autre chose, mais rien qui puisse nuire au bonheur de Latéfa. Cette dernière était revenue auprès d'elle et Fathma lui demande dans un murmure : - Tout s'est bien passé ? - Oui. - Dieu merci. J'ai cru mourir. Latéfa a deviné pourquoi sa belle-mère s'est trouvée mal. Elle la met au courant. - La mère de la voisine est morte. C'est pourquoi il n'y a plus d'ambiance. Mais tout s'est bien passé. - J'avais pensé au pire, avoue Fathma. Les mauvaises langues en auraient profité pour dire que je n'ai pas su prendre soin de toi. - Mais non ! Des invités arrivent pour féliciter les mariés. Mais hommes et femmes ne tardent pas. Ils vont rendre visite à la famille de la défunte. Fathma et Mahmoud vont aussi leur présenter leurs condoléances et repartent en fin de journée. Ils sont rassurés et prient pour que Latéfa ne connaisse jamais la déception. Rachid et Latéfa auraient voulu que leur vie de mariés se poursuive dans la joie mais ils réalisent, plus tôt que jamais, que les lendemains peuvent être incertains. Rachid promet d'être le meilleur des maris et de faire son bonheur. - Tant pis si les autres seront jalouses de toi. Demain, je t'emmène... - Et l'enterrement de la vieille ? Que vont dire les gens ? s'inquiète-t-elle. Cela risque d'être mal vu. On ne pourrait pas reporter ? ! Mais Rachid refuse. Pour rien au monde il n'aurait reporté ce voyage... (À suivre) A. K. Nom Adresse email