Rassemblement national devant le siège du Palais de gouvernement, interpellation individuelle du Premier ministre par les 100 000 titulaires du DEUA via des correspondances et au niveau des wilayas où il se rendra comme l'ont fait les étudiants de Aïn Témouchent. Comme il fallait s'y attendre, l'engagement pris par le Premier ministre face aux étudiants rencontrés dans la wilaya de Aïn Témouchent ne cesse de faire des vagues. Le décret "mort-né" de Sellal pour l'équivalence entre la licence de l'ancien régime classique et celle du système en vigueur LMD, a ravivé les tensions. La colère est à son comble au milieu des détenteurs du DEUA qui considèrent que "c'est l'occasion ou jamais de faire aboutir leur combat. Un combat qu'ils envisagent de relancer en réinvestissant le terrain de la protestation qu'ils ont déserté il y a plusieurs mois. Des actions de protestation tous azimuts sont prévues par les diplômés qui veulent prendre au mot le Premier ministre qui a soutenu que le recrutement se fait sur la base d'une licence d'enseignement supérieur et ce quelle que soit la durée de la formation. Pour les titulaires du DEUA, "il est inconcevable et illogique que les licenciés LMD soient mieux considérés et mieux classés que les détenteurs d'un DEUA alors que les deux détiennent des diplômes délivrés par l'Université algérienne". Il faut rappeler à ce propos que les détenteurs d'un DEUA sont classés à la même enseigne que les diplômés des centres de formation. "Nous ne dénigrons aucun métier et aucune formation mais chaque parcours et cursus doit être évalué à sa juste valeur. Nous avons un bac + 3 tout comme les diplômés LMD alors au nom de quoi ils sont mieux considérés et leur problème réglé en un tour de main ?", fulmine un titulaire du DEUA. Et de souligner que "des contacts sont en cours, notamment via les réseaux sociaux pour mener des actions de protestation jusqu'à ce que notre diplôme soit réhabilité". C'est dans ce sens qu'un appel est lancé pour la tenue d'un rassemblement national ouvert devant le siège du Palais du gouvernement, probablement lundi prochain, pour réclamer la reconnaissance du DEUA en tant que diplôme universitaire et non un diplôme de formation professionnelle ou de TS. En attendant d'arrêter une date officielle, les 100 000 diplômés sont invités à interpeller individuellement le Premier ministre via des correspondances. Il est également prévu de recourir au stratagème des étudiants de la wilaya de Aïn Témouchent, c'est-à-dire saisir les déplacements de Sellal à travers les wilayas pour lui poser directement et officiellement le problème des DEUA lors de ses rencontres avec la société civile. Sellal pourrait une fois encore faire un lapsus et mettre fin à un problème qui n'a que trop duré. M. B. Nom Adresse email