Suite à une longue maladie, le directeur du Théâtre national algérien (TNA) s'est éteint à Alger, laissant derrière lui, un bel héritage pour le 4e art algérien. Le défunt a été enterré dans l'après-midi d'hier, au cimetière d'El-Alia. L'homme de théâtre et directeur du Théâtre national algérien (TNA), M'hamed Benguettaf, s'est éteint dans la nuit de dimanche à Alger, à l'âge de 74 ans. Le défunt a été enterré dans l'après-midi d'hier, au cimetière d'El-Alia à Alger. Suite à ce décès, le dramaturge a laissé la famille du quatrième art orpheline. Mais, il a veillé à leur légué un bel héritage : une somme considérable d'œuvres théâtrales aussi sublimes les unes que les autres qui ont marqué les esprits et le théâtre algérien depuis ces trente dernières années. Né le 20 décembre 1939, à la Glacière (Alger), M'hamed Benguettaf a exercé dans de nombreux métiers avant de découvrir sa passion pour les planches. L'amour pour le théâtre viendra en 1963, après "une audition à la radio où il est engagé comme comédien stagiaire", peut-on lire dans la biographie de Benguettaf, écrite par Achour Cheurfi dans son ouvrage Petit dictionnaire du théâtre algérien - De 1920 à nos jours (Editions Dalimen). Ayant plusieurs cordes à son arc, ce jeune comédien stagiaire évolue et finit par rejoindre le Théâtre national algérien (TNA), en 1966. Polyvalent, outre sa carrière de comédien, il est en parallèle traducteur, adaptateur, auteur, metteur en scène et gestionnaire. Vers la fin des années 1980, il participe à la création de l'une des premières coopératives théâtrales Masrah El-Kalâa (théâtre de la citadelle) avec Ziani Chérif Ayad et Sonia. D'ailleurs, il a obtenu plusieurs prix avec El-Ayta (le cri) en 1989, qui a été écrite pour Masrah El Kalâa. Parmi les œuvres qui ont fait le succès de Benguettaf, on peut citer : Djeha et les gens (1980) et Fatma (2002), ainsi que Arrêt fixe, et la célèbre la Répétition. "M'hamed Benguettaf a réuni les outils de son propre langage et s'est forgé une écriture dramatique singulière. Lorsqu'il a écrit Fatma, il a mis beaucoup de lui dans la révolte d'une femme qui forge de ses fers le glaive de son affranchissement et qui fait de sa résignation le levain de sa colère", est-il mentionné dans l'ouvrage d'Achour Cheurfi. Concernant ses talents de traducteur, le dramaturge a traduit et adapté de nombreuses œuvres, notamment celles de Tahar Ouettar, Kateb Yacine, Ali Salem et Ray Bradbury. Après avoir écrit et joué sur les planches du théâtre, il a aussi interprété des rôles dans des films. On l'a vu récemment faire une brève apparition (très remarquée tout de même) dans Parfums d'Alger de Rachid Benhadj. Mais M'hamed Benguettaf est resté fidèle à ses premiers amours : le théâtre, et depuis 2003, il est le directeur du Théâtre national algérien (TNA). Outre son poste de directeur, il est depuis 2006, le commissaire du Festival national du théâtre professionnel d'Alger. Malgré sa maladie, ce grand homme du 4e art a poursuivi sa passion ; il était présent aux activités de sa deuxième demeure et il a toujours soutenu sa famille du théâtre. L'homme de théâtre a toujours travaillé dans le sens de faire prospérer le théâtre, pourvu que les générations à venir perpétuent ce combat et fassent refleurir le 4e art algérien. H. M Nom Adresse email