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La franchise commerciale : un marqueur d'efficacité économique ?
Publié dans Liberté le 08 - 01 - 2014

Pour cette première chronique de l'année 2014, intéressons-nous à un sujet qui concerne un très grand nombre de ménages algériens, celui de la distribution et singulièrement un des nouveaux segments de cette dernière, celui de la franchise.
Alors la première question qui me vient à l'esprit est la suivante : peut-on vraiment disposer en Algérie d'un réseau de franchises normalisé aux standards internationaux et dense alors que notre commerce de gros,notre système de distribution et notre commerce de détail s'effectuent dans un système opaque, obsolète et partiellement informel. La réponse est évidemment non.
La réalité de nos marchés montre que la plupart des transactions commerciales reflètent des coûts structurellement élevés pour les consommateurs et les finances publiques; elles sont même dangereuses si on se réfère aux taux élevé des produits contrefaits vendus en Algérie. C'est pour cela que vous conviendrez avec moi que la priorité se trouve en amont dans la professionnalisation des marchés. Il s'agira donc d'organiser et de standardiser d'abord le commerce de gros, la distribution et de façon plus générale les échanges de biens et de services sous toutes les formes. Une fois ceci réalisé, le développement de la franchise et même celui de ce qu'on appelle le E-commerce seront, à coup sûr, des choses plus aisées à concrétiser.
Je vous donne deux exemples pour illustrer quelques conséquences négatives qui faussent en définitive les règles de marché pour la franchise, lorsque les conditions en amont ne sont pas remplies. Ainsi, compte tenu de l'existence tolérée d'un double marché des changes, le consommateur algérien compare le prix d'un produit "franchisé" qu'il acquiert au prix du même produit européen mais calculé sur une conversion au taux parallèle alors qu'il a été acquis par l'opérateur franchisé au taux de conversion bancaire avec récupération de TVA puisqu'il s'agit d'export. Qui récupère la rente différentielle ? Sûrement pas le consommateur final algérien! Deuxième exemple : l'ampleur du marché informel d'une part et le manque structurel de traçabilité des produits d'autre part ont un effet d'éviction sur les produits d'origine, notamment franchisés. La différence n'est plus faite par une grande partie des consommateurs car beaucoup de produits distribués sur nos marchés sont contrefaits ou provenant de stocks obsolètes ou rebutés. Les pouvoirs publics ne s'y intéressent que lorsque les produits commercialisés portent attente à l'ordre public, à la santé ou à la sécurité des consommateurs, comme lors des accidents dus aux réchauds à gaz contrefaits. À un tel contexte commercial médiocre, s'ajoutent les contraintes foncières et immobilières et l'absence d'un réseau de grands centres commerciaux de nature à abriter, aux normes exigées, les boutiques franchisées. Ceci étant, je trouve quand même exagérée la tonalité générale des articles et textes produits en Algérie sur la question. Ainsi, la pression est permanente de la part de certains milieux qui mettent en exergue les difficultés de transferts, au profit des franchiseurs, de leurs "prestations invisibles" liées aux rémunérations préliminaires d'installation de leur marque, sachant par ailleurs qu'un prorata sur le chiffre d'affaires mensuel est rétrocédé au franchiseur concerné. Ce que ces mêmes milieux ne vous disent pas, c'est que le risque financier est totalement pris en charge par le franchisé algérien et que c'est le droit du pays du franchiseur qui est applicable en cas de litige. Mais le plus curieux n'est pas là. En effet à l'inverse j'observe, en ces temps de pression sur notre balance des paiements, de nécessité de produire hors hydrocarbures et de diversifier notre économie , que peu de choses sont écrites sur la franchise industrielle et encore moins sur la franchise industrielle algérienne. Qui nous parle, par exemple, des difficultés du franchiseur industriel algérien privé BKL qui a monté une opération complexe de franchise industrielle ? Je rappelle qu'il avait d'abord mis en place, en janvier 2007, un mécanisme de financement avec la Banque extérieure d'Algérie (BEA) et ensuite qu'il avait convenu, en janvier 2008, d'un mécanisme opérationnel avec l'Ansej pour promouvoir un réseau national de jeunes franchisés algériens produisant des fenêtres en PVC. Qui s'est inquiété de savoir où on en est cinq ans après ? C'est non seulement de la substitution aux importations mais aussi de la création d'entreprises et d'emplois par de jeunes promoteurs dans des territoires en déficit d'attractivité pour certains. Alors s'il y a des priorités à établir dans la séquence des réformes, mon choix est vite fait. Il faudra commencer par soutenir et accompagner les producteurs de biens et de services. Car, pour conclure, j'ai pu me rendre compte qu'assez souvent, chez nous et dans le monde, il y a un découplement des intérêts entre les importateurs et les producteurs. Certes, tous les deux sont nécessaires au fonctionnement de l'économie mais il y aura, à un moment donné, des arbitrages à opérer du fait que les ressources sont limitées. Dns ce cas il faut choisir son camp. Pour moi c'est déjà fait, comme vos pouvez le constater.
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