La conjonction de l'affaiblissement de la production et la hausse très rapide de la consommation locale réduit considérablement les exportations en hydrocarbures de l'Algérie et donc, à terme, les revenus. L'année 2013 a été marquée par des résultats "très satisfaisants" en matière de recherche et d'exploration d'hydrocarbures pour l'Algérie qui a augmenté ses réserves de quelque 550 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), a assuré jeudi le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, sur les ondes de la Radio nationale. "Nous avons eu des résultats extrêmement satisfaisants. Nous avons découvert en 2013 pas moins de 550 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) de réserves sur place et nous allons voir ce que nous pouvons y extraire", a assuré M. Yousfi, cité par l'APS. Au total, 32 nouvelles découvertes sont réalisées lors de l'année qui vient de s'écouler dont 29 en efforts propres de Sonatrach, a-t-il fait savoir. Selon lui, ceci représente 3 fois plus par rapport à ce qui a été réalisé en 2012 et devra permettre de doubler la production de gaz naturel et d'augmenter de 50% la production pétrolière dans les 10 prochaines années. C'est une bonne nouvelle, dans un secteur qui a vécu des situations difficiles. Le secteur des hydrocarbures connaît une récession depuis plus de sept ans. La production aurait même reculé de 20% depuis 2005, pour des raisons techniques et autres, selon Benjamin Augé, chercheur associé au Centre énergie et au Programme Afrique sub-saharienne à l'Ifri et rédacteur en chef de la lettre d'informations Africa Energy Intelligence. Entre 2005 et 2012, la production pétrolière est passée de 2 millions de barils par jour à 1,66 million. De même pour le gaz, dont le débit a chuté de 88,2 à 81,5 milliards de mètres cubes. Les investissements dans le secteur ont chuté, ce qui a entraîné une baisse de la production au moment même où la consommation locale a très rapidement crû. Si les revenus se sont plutôt maintenus ou ont augmenté pendant cette période, c'est uniquement grâce à la hausse du cours du baril qui a atteint 147 dollars en juillet 2008 pour osciller ensuite entre 80 et 100 dollars. Cependant, la conjonction de l'affaiblissement de la production et la hausse très rapide de la consommation locale réduit considérablement les exportations en hydrocarbures de l'Algérie et donc, à terme, les revenus. Le quatrième appel d'offres international pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures, dans lequel un nombre de gisements non conventionnels sera mis en concurrence, prévu dans quelques semaines, sera certainement un test de la capacité d'attractivité du secteur. Concernant les ressources non conventionnelles, les réserves prouvées sont estimées par le ministre entre 25 000 et 30 000 milliards de mètres cubes pour le gaz et 6 à 10 milliards de barils pour le pétrole. Le groupe Sonatrach est actuellement en discussion avec des partenaires étrangers en vue d'une éventuelle exploitation de ces importantes réserves à partir de l'année en cours. Par ailleurs, le ministre annonce que l'Algérie aura sa première centrale d'énergie nucléaire civile entre 2025 et 2030. M R Nom Adresse email